Le 29 juin à l’Orangerie du Jardin des Plantes de l’Université de Montpellier s’est tenu le gala « L’odyssée Spatiale Montpelliéraine » pour célébrer une décennie de travail, d’accompagnements et de projets de la Fondation Van Allen (FVA) et du Centre Spatial Universitaire de l’Université de Montpellier
Créé en 2011, le Centre Spatial Universitaire de Montpellier est le leader français dans le développement et le lancement de nanosatellites étudiants. Plateforme technologique de l’Université de Montpellier, son équipe d’une trentaine de personnes accueille et encadre des étudiants français et internationaux, de Bac+2 à Bac+8, dans le cadre de projets ou de stages.
Le CSUM dispose de nombreux équipements : un Centre d’Ingénierie Concourante (outil de travail collaboratif permettant de simuler tous les aspects d’une mission pour en évaluer la faisabilité), des Stations Sol (Bande S et UHF, communication avec le satellite au moyen d’un lien radiofréquence), une salle de contrôle (pilotage et suivi de la mission), une salle propre (environnement contrôlé pour l’intégration des nanosatellites et l’accueil des étudiants inscrits dans les formations partenaires pour les former à l’Assemblage Intégration et Tests), une enceinte de vide thermique (permettant de reproduire l’environnement thermique en orbite) et bientôt un pot vibrant pour les tests mécaniques.
Avec son positionnement de Systémier et de Plateformiste, le Centre Spatial de l’UM offre la possibilité à des utilisateurs finaux de réaliser des missions complètes, d’embarquer des charges utiles ou de réaliser une validation technologique en orbite. Le CSUM propose donc des solutions clés en main, depuis la faisabilité jusqu’aux opérations.
La Fondation Van Allen
Créée en fin d’année 2012, la Fondation Van Allen (FVA), fondation partenariale de l’Université de Montpellier, soutient stratégiquement et financièrement le Centre Spatial de l’UM. Elle fédère les acteurs du nanospatial ainsi que les nouveaux entrants et agit comme un catalyseur pour générer des projets collaboratifs. La FVA contribue également à définir les besoins en formations. Depuis sa création, 200 stages étudiants ont été financés, avec 2,8 M€ investis pour le Centre Spatial Universitaire de Montpellier et ses projets de nanosatellites.
Les actions de la FVA tendent vers trois objectifs : Développer une filière émergente en France (financement des projets nanosatellites du CSUM), Construire et animer un réseau (organisation de conférences grand public, workshop techniques, promotion des activités et animation du Club des Partenaires et des Amis de la Fondation), Former la nouvelle génération de talents du spatial (financement d’équipements, de stages, de thèses et du personnel d’encadrement).
(Re)découvrez notre reportage sur la Fondation Van Allen
Plus de 10 ans d’existence, de projets, de développements technologiques et surtout d’accompagnements
A partir d’une page blanche, la Fondation Van Allen et le Centre Spatial Universitaire de l’UM, ont réussi par le biais de travaux, de projets et d’actions remarquables, à obtenir une grande légitimité et un rôle majeur en France et en Europe. Après plus de 10 ans de développement technologique et d’acquisition de savoir-faire dans la conception de nanosatellites, l’UM dispose désormais de sa propre technologie.
Un nanosatellite pèse entre 1 et 50kg. Il permet, à un coût accessible aux universités et aux startups, d’effectuer de la démonstration technologique en vol et /ou d’embarquer un instrument scientifique appelé « charge utile ». ROBUSTA 1A, lancé en 2012, fût le premier nanosatellite français en orbite. Deux autres nanosatellites ont été lancés depuis par le CSUM.
L’un d’eux, ROBUSTA-1B, lancé en juin 2017 est toujours en orbite. Deux autres nanosatellites devraient être lancés depuis Kourou par VEGA-C dans les jours qui viennent. Quant à ROBUSTA-3A, qui sera lancé en 2023 sur le vol inaugural d’Ariane 6, il inaugurera la nouvelle plateforme 3U du CSUM dans le cadre du projet Méditerranée. Sa mission : une expérimentation pour améliorer les modèles météorologiques de prévision d’épisodes cévenols.
En 2020, la FVA crée son Comité Scientifique ayant pour mission de rédiger des appels à idées, d’évaluer l’intérêt scientifique et la pertinence des réponses. La Fondation Van Allen en co-finançant les projets de recherche retenus, permet au Centre Spatial Universitaire de Montpellier d’orienter les missions de ses nanosatellites vers des thématiques porteuses. Le projet retenu lors du premier appel à idées porte sur la détection de déchets plastiques en Mer Méditerranée.
Le CSUM et la FVA, c’est aussi une ouverture vers les pays du Sud qui s’inscrit dans le cadre du programme d’excellence I-SITE porté par l’UM.
Dans le cadre d’un programme d’acquisition de compétences dans le domaine spatial, le Ministère de l’enseignement supérieur et de la Recherche de Djibouti a envoyé dès 2020, dix étudiants en formation à l’Université de Montpellier. Cinq ont été diplômés de la Licence professionnelle Assemblage Intégration et Tests et cinq du MASTERE Spécialisé Développement des Systèmes Spatiaux.
Ces étudiants, actuellement accueillis au Centre Spatial Universitaire de Montpellier, développent la Mission HYDROSAT dont l’objectif est de répondre aux besoins de Djibouti en terme de collecte de données. Il est prévu le lancement début 2023 de deux CubeSats utilisant la plateforme 1U du CSUM.
En 2021, le Ministère de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et de l’Innovation du Sénégal (MESRI-SN) a également mis en place, en partenariat avec le CSUM, un programme de formation qui doit conduire à doter le Sénégal de sa propre capacité d’accès à l’Espace. Ce programme comprend un volet académique et la réalisation d’une première mission spatiale avec à la fois des objectifs pédagogiques et applicatifs.
En résumé, depuis plus de dix ans, la Fondation Van Allen et le Centre Spatial Universitaire de l’Université de Montpellier s’impliquent dans transmission de savoirs à l’ensemble des étudiants et des étudiantes, en s’appuyant sur un savoir-faire acquis auprès des plus grands noms du spatial français, des équipements de pointe et une technologie 100% Université de Montpellier.
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