Un accord historique a été signé ce 24 octobre entre le CHU de Nîmes, le CHU de Montpellier et l'Université de Montpellier. Cette convention, qui existe depuis 1975, réaffirme l'engagement des deux CHU et de l'Université dans une coopération unique en son genre. Reportage.
Nicolas Best, directeur du CHU de Nîmes, Anne Ferrer, directrice générale du CHU de Montpellier, Isabelle Laffont, la doyenne de la faculté de médecine Montpellier-Nîmes, ses homologues de pharmacie et odontologie, Didier Jaffre, directeur de l’ARS, Philippe Augé, Président de l’Université de Montpellier, Jean-Paul Fournier, Maire de Nîmes, Président du conseil de surveillance du CHU de la ville, et Michaël Delafosse, Maire de Montpellier et Président de la Métropole se sont réunis pour signer la convention cadre hospitalo-universitaire.
La particularité de cette convention réside dans son caractère unique en France. Elle lie l’Université de Montpellier (UM) à deux établissements de santé indépendants, le CHU de Montpellier et le CHU de Nîmes. Grâce à cette entente, les deux hôpitaux peuvent se désigner sous le nom de “Centre Hospitalier Universitaire”. Cela se distingue des autres universités, où les CHU sont souvent associés à plusieurs UFR. Cette approche collaborative offre de nombreux avantages pour la région, car les deux CHU travaillent en étroite collaboration et ont développé des Fédérations Médicales Hospitalo-Universitaires dans de nombreuses spécialités.
Une Vision Stratégique à Long Terme
Nicolas Best, Directeur Général du CHU de Nîmes, souligne que cette convention vise à figurer parmi les cinq premiers acteurs français en termes d’enseignement, de soins et de recherche. La combinaison des activités de soins et de recherche du CHU de Montpellier et du CHU de Nîmes les place parmi les meilleurs. Ils aspirent également à devenir un pôle de renommée européenne dans le domaine de la santé. Cette nouvelle ambition nécessite un changement d’échelle et la convention vise à fournir des règles et des moyens pour aller plus loin ensemble.
La signature de cette convention cadre n’est pas seulement symbolique, mais elle sert également des objectifs concrets, notamment la coordination des politiques de développement hospitalo-universitaire, des recrutements de personnels hospitalo-universitaires, de la formation des étudiants en santé, et des politiques de recherche. Un comité de recherche biomédicale et de santé publique, qui réunit les deux CHU et l’ICM avec des établissements publics scientifiques et techniques, est chargé de cette coordination.
Un lien fort grâce à l’Université de Montpellier
L’Université de Montpellier joue un rôle essentiel en tant que lien entre les deux CHU. Elle a favorisé des collaborations étroites, y compris la création d’un groupement de coopération sanitaire entre les deux CHU. Ce lien universitaire incite les CHU à travailler ensemble sur leurs orientations stratégiques, en particulier pour les activités de recours et de référence. Cette coopération a déjà abouti à de nombreuses réalisations, notamment dans les domaines des auto-greffes de cellules souches, des thrombectomies mécaniques, et de la télépathologie.
« A travers cette convention, qui traduit solennellement l’engagement des forces hospitalo-universitaires dans un destin commun, c’est la volonté des acteurs de s’engager quotidiennement dans un partenariat de confiance, qui permet de développer de concert nos missions, en capitalisant nos forces et expertises. » a indiqué Anne Ferrer, Directrice générale du CHU de Montpellier.
« Ce dispositif est unique dans le paysage hospitalier français. Soulignons que cette convention de structure hospitalo-universitaire fêtera bientôt ses 50 ans, preuve de l’engagement de toutes les forces administratives et médicales au service d’une vision stratégique. La dynamique de ces actions communes développe ainsi un rayonnement en santé s’étendant du Minervois jusqu’à la Basse vallée du Rhône » a insisté Nicolas Best, Directeur général du CHU de Nîmes, à l’issue de la signature.
L’ensemble Montpellier-Nîmes en chiffres clés :
4500
lits et places
362 200
hospitalisations en 2022
19 000
personnes rémunérées
1,825 milliards d’euros
de budget
600
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