Une cinquantaine de chefs d’entreprise étaient réunis le 5 février au sein du MIBI, un incubateur d’entreprises internationales pour la signature de la convention Co. Op Carbone, le dispositif de décarbonation du territoire par Sylvain VIDAL, Directeur de l’Action Régionale EDF en Occitanie, Alex LARUE, Président de l'Agence de développement et des Transitions, et Michaël DELAFOSSE, Maire de Montpellier et Président de Montpellier Méditerranée Métropole. Étaient présents Isabelle TOUZARD, Vice-Présidente à la Transition écologique et solidaire de Montpellier Méditerranée Métropole, de Marie-Thérèse MERCIER, Conseillère régionale de la Région Occitanie, de Stéphan ROSSIGNOL, Président de la Communauté d’Agglomération du Pays de l’Or, d'Alain BARBE, Président de la Communauté de Communes du Grand Pic Saint-Loup, de Jean-Luc REQUI, Président de la Communauté de Communes Lodévois et Larzac, et les élus de la Communauté de Communes de la Vallée de l’Hérault.
L’occasion pour eux, de présenter cette convention visant à accompagner l’ensemble des acteurs locaux dans leur décarbonation. « Cette CO.OP carbone lancée par l’Agence de Développement et des Transitions, accompagnée par l’expertise d’EDF, est un outil majeur pour la décarbonation de nos territoires et l’accompagnement des acteurs économiques. À Montpellier, notre feuille de route pour la transition écologique fixe un cap : celui de la neutralité carbone à l’horizon 2050. » annonce Michaël Delafosse.
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La CO.OP Carbone se veut comme un outil facilitateur de la transition écologique à l’échelle locale. Elle met en relation des entreprises qui veulent financer des projets écologiques avec des porteurs de projets locaux qui ont besoin de financements.
Concrètement, elle agit comme un intermédiaire de confiance entre ces deux mondes et facilite leurs échanges, en permettant :
Aux entreprises : de financer des projets locaux, en contrepartie de crédits carbone issu de projets labellisés (Label Bas Carbone), tout en intégrant les enjeux environnementaux dans leur stratégie.
Aux porteurs de projets : de bénéficier d’un accompagnement technique et financier pour structurer des initiatives locales de réduction ou séquestration carbone.
Pour Alex Larue, Président de l’Agence de développement et des Transitions définit cette convention comme un outil fédérateur : « CO.OP Carbone est un outil structurant qui permet de fédérer les acteurs du territoire autour d’une ambition commune : bâtir une économie locale résiliente et bas carbone. »
Mieux comprendre la décarbonation :
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Dans un contexte de réchauffement climatique, et afin d’endiguer le phénomène et de respecter les accords de Paris visant à limiter le réchauffement climatique en dessous des 2 °C, les collectivités, notamment, se doivent de réduire les émissions de dioxyde de carbone :
« La décarbonation, c’est déjà faire en sorte que l’énergie que l’on consomme, que l’on doit diviser par deux sur le territoire d’ici 2050, soit décarbonée, mais qu’en plus, au-delà de cette décarbonation, on séquestre le carbone de façon à pouvoir atteindre la neutralité carbone en 2050. » révèle Isabelle Touzard, Vice-Présidente à la Transition écologique et solidaire de Montpellier Méditerranée Métropole.
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Pour cela, de nombreux projets peuvent voir le jour : « La décarbonation, peut se faire de plusieurs façons différentes. Quand vous construisez un bâtiment en bois, plutôt que de le construire en béton, par exemple, vous séquestrez du carbone dans votre bâtiment. Quand vous cultivez en tant qu’agriculteur des champs de luzerne, des champs menés en agroforesterie, vous séquestrez du carbone dans les sols, indirectement. Il y a de très nombreuses facettes de la décarbonation » De multiples façons de décarboner que les signataires de la convention comptent bien exploiter.
Une décarbonation à l’échelle locale :
À l’heure du développement durable, de nombreuses entreprises proposent aux consommateurs, moyennant quelques euros, de décarboner leur achat.
Cette nouvelle convention permettra aux entreprises qui le souhaitent soit d’acheter des crédits carbone ou à des porteurs de projets d’en vendre, et ce, localement comme l’explique Sylvain Vidal, Directeur de l’Action Régionale EDF en Occitanie :
« Un exemple, lorsque vous prenez l’avion, ou lorsque vous achetez quelque chose dans un magasin, parfois, on vous dit : Rajoutez un peu d’argent pour contribuer à un projet de décarbonation dont vous ne savez pas où il est, est-ce qu’il va être efficient, dans quelle partie du monde, il se joue. Là, l’idée, c’est d’identifier des projets de décarbonation ou de séquestration carbone qui sont sur le territoire, ici dans l’Hérault, et d’apporter la garantie de la qualité de ces projets. »
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La CO.OP carbone vise ainsi à changer cette dynamique en permettant aux acteurs locaux – entreprises, collectivités, citoyens – de participer à la séquestration de leurs émissions tout en finançant des projets environnementaux et sociaux sur leur territoire, avec le soutien de l’Agence de développement et des transitions.
Un projet d’une ampleur exceptionnelle
En France, seuls deux autres projets de coopératives carbones existent, un à La Rochelle et un à Paris
Cette coopération entre plusieurs acteurs du territoire est ainsi exceptionnelle, comme l’explique Sylvain Vidal :
« Je pense qu’ici, on a en effet un écosystème et une convergence des acteurs qui est exceptionnelle, avec des collectivités territoriales qui sont prêtes à dépasser leur territoire classique, je dirais. »
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Prochaine étape pour les signataires de la convention : cibler les entreprises : « L’objectif, maintenant, pour chaque territoire, c’est de pouvoir identifier avant… le mois de mars, des projets sur lesquels l’agence pourrait venir en accompagnement » déclare Alain Barbe, Président de la Communauté de Communes du Grand Pic Saint-Loup.
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