La cérémonie de clôture des 4e Disrupt’ Campus Toulouse a eu lieu à La Cité à Toulouse. Sept équipes de 75 étudiants issus des trois universités toulousaines ont planché sur des problématiques qui leur avaient été soumises par le monde professionnel
Une à une, les équipes défilent sur scène de la Cité à Toulouse. Accompagnées d’un professionnel auprès de qui elles ont développé leur projet, elles n’ont que quelques minutes pour revenir sur des mois de travail.
Cette année, 75 étudiants ont participé au Disrupt’Campus, repoussant les frontières de leur propre formation puisqu’ils suivent treize cursus différents dans trois universités : Toulouse Capitole, Paul-Sabatier Toulouse III et Toulouse Jean-Jaurès.
Il y a des informaticiens, des sociologues, des juristes, des designers, des communicants… Yves Duthen, cofondateur du Disrupt’ Campus de Toulouse, parle de projet « disruptif ». Le mot d’ordre est et reste « sortir de sa zone de confort ».
Cette année, l’accent est mis sur l’éco-conception, « car on ne peut plus concevoir de nouveaux systèmes sans penser leur coût énergétique, ni la responsabilité sociale des entreprises afin de traiter l’impact sur l’humain de ce que l’on fait », estime ce professeur d’informatique.
De gauche à droite : Nadia Pellefigue, Vice-Présidente de La Région Occitanie, Chantal Soulé-Dupuy, Jean Marc Broto et Emmanuelle Garnier, respectivement Vice-Présidente de l’université Toulouse Capitole, Président de l’université Toulouse III Paul Sabatier et Présidente de l’université Toulouse Jean Jaurès.
Solution globale
Des entreprises fournissent un sujet de transformation numérique et suivent durant 6 mois le travail de ces étudiants qui cherchent à apporter une solution globale. Pour ce faire, ils ont droit à un apprentissage sur mesure.
Ainsi, cette année Airbus leur a demandé de plancher sur le stockage et l’archivage de la data, le zoo de Plaisance du Touch, lui, était intéressé par une application mesurant le bien être animal. L’équipe Fourmiléon a pensé une application mettant en rapport compétences et catalogue de métiers.
D’autres ont été orientés vers la conception d’un stabilisateur de caméra embarquée sur un tracteur pour surveiller les vergers ou encore une application mesurant l’état émotionnel des patients.
« Cela nous permet de travailler avec des étudiants d’autres facs, avec des méthodes que l’on a pas l’habitude d’utiliser », explique Sara Reineri. Cette étudiante en master de sociologie des organisations fait partie de l’équipe Aspie-Friendly qui a initié un calendrier augmenté pour aider les étudiants en situation de handicap à gérer leurs journées à la fac.
L’équipe gagnante de Disrupt Campus Toulouse 2022 Stress & Trauma
Lauréate 2022 : L’équipe Stress & Trauma
L’aspect disruptif de Disrupt Campus Toulouse (DCT) s’adresse aussi aux entreprises, qui doivent se remettre en cause quand les travaux des étudiants aboutissent à autre chose que l’objet de départ : telle une application qui n’est pas ce que demandent les salariés ou les utilisateurs, et qui ne répond pas à leurs besoins…
Pour Lionel Henry, directeur développement de la relation client du Crédit Agricole Toulouse 31 qui a remis le Prix du Jury à l’équipe gagnante : « Un bon projet est un projet qui respecte une certaine méthode en commençant par un bon diagnostic pour répondre à un besoin ».
La lauréate 2022 de DCT est l’équipe Stress & Trauma, avec son application web et mobile visant à améliorer la continuité de soins entre des professionnels de santé et leurs patients atteints de troubles post-traumatiques.
Cette interface digitale innovante et interactive permettra de renforcer l’observance psychothérapeutique au travers d’outils de pratique et d’évaluation paramétrables et personnalisables.
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