Ce 27 juin 2022, le village AFPA d’Istres a organisé un séminaire consacré à l’intelligence artificielle et à ses applications dans l’industrie, la santé, les services et aux nouveaux métiers qui sont en passe d’être créées. Près de 200 participants
Le village AFPA d’Istres est en passe de réaliser véritable un saut quantique… Menacé de fermeture, il figure désormais aux avant-postes de l’innovation en termes de formation avec de nouveaux modules spécifiques intégrant l’intelligence artificielle. Ces formations spécifiques intégrant le Big data verront le jour dans quelques mois.
« L’IA envahit notre quotidien et répond aux enjeux du territoire et elle n’est plus seulement l’apanage des doctorants. Nous allons former des techniciens de la donnée de bac -2 à Bac +2. L’IA devient un des outils prioritaires de la maintenance industrielle », a souligné, le 27 juin, Alain Mahé, directeur régional de l’AFPA en Provence Alpes Côte d’Azur.
Une transformation portée au plus haut niveau de l’État par le sous-préfet d’Istres désireux de « plugger » ces formations aux enjeux des filières du territoire. « L’IA contribuera à baisser les coûts de maintenance de 20% d’ici cinq ans. Les entreprises doivent savoir qu’ici nous avons compris l’avenir », lance Régis Passerieux inaugurant ce colloque.
Soutien de la délégation à l’intelligence artificielle du Ministère de l’intérieur
Ce dernier a créé en 2019 au niveau national un cycle supérieur de formation à l’intelligence artificielle et sollicité l’attention Jean-Martin Jaspers, préfet délégué ministériel pour l’intelligence artificielle au ministère de l’intérieur, afin de déployer les premières formations françaises à Istres.
« Je suis venu en immersion à Istres durant deux jours en décembre dernier et j’ai découvert une équipe formidable. Nous avons décidé que l’AFPA d’Istres devienne la plate-forme de formation de l’IA au service de l’industrie. Ce forum contribue à faire naître les nouvelles formations de deux jours par exemple, de la théorie et de la pratique, une partie en présentiel et une autre partie en distanciel. En 2022, 2023 nous espérons dispenser les premières séries de formations spécialisées en IA adaptées à l’industrie et au service public », annonce Jean-Martin Jaspers.
Pour Jean-Michel Diaz, délégué régional de Total Énergies Méditerranée et président du GMIF, l’IA s’est déjà invitée dans les process industriels : « Nous commençons à mettre au point des robots bourrés de capteurs pour prédire ce qui peut se passer dans les unités industrielles. Le Big data permet de prédire la corrosion au sommet d’une tour ».
Parmi les filières les plus prometteuses, le bâtiment qui grâce à l’IA devrait connaître une transformation. « Le BIM a déjà révolutionné les méthodes de production. Nous allons de plus en plus vers un assemblage en chantier des modules. L’IA contribue à la transformation des emplois et des métiers », explique Christophe Sadok, directeur de l’ingénierie et de l’innovation à l’AFPA.
L’IA permettra également de faire évoluer les compétences des collaborateurs. « Au bout de 4, 5 ans de carrière les salariés quittent l’entreprise. L’IA permet de rendre un job ennuyeux bien plus intéressant. Istres va devenir la capitale de la réindustrialisation et va jouer un rôle essentiel », prédit Kevin Polizzi, président d’Unitel qui prévoit d’investir au travers son programme Smart building sur le Village Afpa d’Istres, sa ville natale.
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