L’innovation a un potentiel non négligeable dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, forte de ses pôles industriels et scientifiques. Afin de ne pas davantage fragiliser le domaine après le passage de la crise sanitaire, l’innovation doit être privilégiée dans la relance économique.
La région Auvergne-Rhône-Alpes est composée à 30 % de petites et moyennes entreprises (PME) et à 18,3 % de microentreprises.
Elle est la deuxième région économique de France, avec un produit intérieur brut (PIB) régional en 2018 de 272 646 millions d’euros. Notons également que plus de la moitié du territoire a enregistré entre 2012 et 2017 une hausse de l’emploi.
Cartographie de l’innovation en Auvergne-Rhône-Alpes
Le potentiel en innovation de la région repose principalement sur son secteur industriel. Selon une analyse réalisée par Le Monde dans le cadre des régionales 2021, l’Auvergne-Rhône-Alpes est la première région productrice d’énergie renouvelables, avec ses barrages hydroélectriques. Elle compte également, en termes d’énergie, plusieurs centrales et sites nucléaires.
Trois vallées industrielles et plusieurs sites industriels de premier plan sont implantés dans le territoire. S’ajoutent différents pôles de compétitivité, composés d’entreprises et laboratoires de recherche universitaires, qui représentent de vraies opportunités pour faire grandir l’innovation au sein du territoire.
La région compte huit universités. Selon l’analyse du Monde, près de 70 % des unités de recherche et développement (R&D) sont intégrées dans les établissements du territoire. Les dépenses intérieures en R&D atteindraient sept milliards d’euros dans la région.
En 2020, Auvergne-Rhône-Alpes s’installait dans le podium des régions ayant déposé le plus de brevets en France, avec un total de 381 brevets déposés, selon le palmarès 2020 de l’INPI.
Elle compte aussi 41 200 chercheurs en poste. La région domine le classement des PME, composé de cinq PME implantées en Auvergne-Rhône-Alpes, sur dix à l’échelle nationale. C’est toutefois bien moins qu’en 2019, où plus de 2 500 brevets avaient été déposés, selon Le Monde.
L’innovation dans la région a été considérablement affectée par la crise sanitaire, or l’Auvergne-Rhône-Alpes, de par ses pôles de compétitivité et son socle industriel, a toutes ses cartes en main pour assurer le développement de son innovation, dans le cadre de la relance économique. Qu’est-ce qui pourrait davantage l’endiguer ?
Des risques de délocalisation hantent l’innovation dans la région
En plus d’une innovation fragilisée par le passage de la crise sanitaire, la menace des délocalisations d’emplois est prégnante. Le Monde prend l’exemple de Ferropem, usine travaillant le silicium près de Chambéry, qui était menacée d’un plan de licenciement de 350 ouvrières en avril 2021, défaut de compétitivité sur ses sites. L’absence de telles structures économiques et motrices d’innovation endommagerait le socle économique de la région.
Maintenir les emplois dans la région signifie accentuer la compétitivité et investir dans l’innovation afin que les filières concernées se développent dans la région. La Région Auvergne-Rhône-Alpes s’est notamment mobilisée avec l’État et BPI France pour financer des projets d’innovation des PME, dans le cadre du programme des investissements d’avenir (PIA 3).
Ce dernier comprend deux actions « Projets d’innovation / Transformation des PME par l’innovation », de 18 millions d’euros, et « Accompagnement et transformation des filières », de 36 millions d’euros. Les projets pourront bénéficier de 100 000 à 500 000 euros de subvention. L’appel à projets est ouvert depuis le 1er juin, jusqu’au 30 septembre 2021.
Pour plus d’informations sur l’initiative, cliquez ici.
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