Aurélien Rousseau, le ministre de la Santé avait fait spécialement le déplacement depuis Paris ce 6 novembre pour assister dans la ville d’Alès à la restitution des Etats Généraux de la Santé qui ont été lancés par le Président de l’agglomération, Christophe Rivenq. L’objectif est de repenser le système de soin local face à la désertification médicale.
Favoriser la concertation professionnelle et de la population
“J’ai souhaité depuis plusieurs années lancer une grande concertation pour repenser entièrement notre système de soin à l’échelle du territoire” a annoncé Christophe Rivenq, le président de Alès Agglomération quand il a lancé ces Etats généraux le 12 juin dernier.
La concertation a été le premier chapitre de ces Etats Généraux de la Santé d’Alès Agglomération. Près de 400 professionnels de santé, représentants associatifs, élus locaux et institutions sous tutelle se sont donc réunis en trouvant collectivement des solutions concrètes et innovantes. 50 professions et 89 structures y ont été représentées.
Au terme de cette phase de concertation, les 4 thématiques divisées en 10 ateliers ont permis aux participants de rédiger près de 1700 contributions.
Les 4 thématiques retenues sont :
– les droits à la santé
– les besoins de services
– l’évolution des pratiques de santé
– l’organisation de proximité
La consultation de la population, d’une durée de 3 semaines a pris la forme d’une enquête en ligne qui a obtenu près de 1000 réponses sur toute l’agglomération alésienne.
Pour quel programme d’actions à la suite ?
A l’occasion de la restitution de ces Etats généraux ce 6 novembre en présence du ministre de la Santé et de la Prévention, un programme d’actions a été annoncé pour 2023-2025 avec les propositions suivantes :
1) Création d’un pôle de soins de 1er recours
2) Mise en place d’un bus santé de 1er recours
3) Création d’une régulation et d’une offre locales de soins non programmés
4) Campagne d’information sur le bon usage du système de santé
5) Construction d’un programme local de prévention
6) Construction d’un schéma intercommunal d’implantation d’équipements de soins de 1er recours
De son côté, le ministre à conclu : « Le sujet, c’est comment on incite les professionnels de venir s’installer sur un territoire ? Et moi, ma conviction, c’est que quand on a un territoire comme ici, où il y a eu des États généraux, où l’on voit qu’il y a des centaines de personnes qui se réunissent, où l’on sait que c’est une priorité, où l’on sait qu’on sera accompagné, on peut venir s’installer sur un territoire. On sait aussi qu’il y a un lien entre le centre hospitalier et la médecine de ville. On sait qu’on n’est pas isolés. Ici, tout le monde est aligné. On n’est pas dans la culture du “y a qu’a, faut qu’on”, mais dans la culture du « Comment on fait ? ».
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