Taureaux, fête, scènes de liesses populaires… Chaque année, les fêtes Votives rassemblent des milliers de personnes en Petite et Grande Camargue. Des fêtes populaires qui sont parfois entachées par des incidents et des accidents parfois récurrents et souvent évitables.
En 2023, 90% de ces manifestations ont été émaillées par des incidents sur les parcours. Afin de réduire le risque d’accident, la Préfecture a récemment publié un guide afin d’encadrer l’organisation de ces Fêtes. À l’aube de la saison, la commune d’Aubord, son maire, le Préfet et d’autres élus de la région se sont rencontrés autour d’une réunion publique afin de parler sécurité et d’organiser au mieux les fêtes votives à venir.
Élus, brigades de gendarmerie, Préfet et professionnels des fêtes votives étaient réunis ce mercredi 14 mai à Aubord (Gard) à l’occasion d’une réunion publique autour de l’organisation des manifestations et de leur sécurité comme le convient André Brundu, maire d’Aubord : « Lors de cette réunion, on parle beaucoup de sécurité, non seulement des problématiques liées à l’alcool, drogue et ainsi de suite, mais également des problématiques de sécurité avec les taureaux où là, nous avons des gros soucis avec les assurances et on cherche des solutions pour essayer de préserver nos partenaires assureurs ».
Des excès qui mettent en danger les traditions

Les fêtes votives connaissent parfois des excès, qui entachent l’image de ces traditions. « Chaque année, on a des incidents, des accidents » martèle Jérôme Bonet, Préfet du Gard.
Bien que « L’accident fait partie aussi d’un aléa inhérent à ces fêtes » rappelle le Préfet, certains incidents souvent liés à l’excès d’alcool, peuvent eux, être évités : « On sait quand même que parfois, les dérives que l’on peut avoir sont souvent sur fond d’alcool et d’une alcoolisation excessive, y compris parfois de mineurs » explique le Préfet.

Des incidents qui ont un coût, régulièrement assumés par les assureurs qui risquent, s’ils deviennent trop réguliers de ne plus vouloir les prendre en charge : « Le risque, c’est de faire des manifestations low-cost, parce que si vous faites des choses low-cost, que vous avez des accidents derrière, effectivement, au bout d’un moment, les assureurs peuvent trouver que le prix à payer est lourd et se désengager » rappelle Jérôme Bonet, Préfet du Gard.
Un guide pour mieux encadrer l’organisation de ces festivités

Afin de mieux encadrer les prochains rassemblements, la Préfecture a récemment publié un « Guide pratique de sécurité à l’usage des collectivités et des organisateurs de fêtes traditionnelles ».
L’idée de ce guide : « Garder la confiance des assureurs. »
Un guide établi également pour mieux préserver les traditions et dans le but de pouvoir poursuivre ces fêtes comme l’admet Jean Lafont, Président des manadiers de l’Hérault, invité pour l’occasion : « Si on ne prend pas conscience de tous ces problèmes-là, on va disparaître, soit par les assurances, soit par des arrêtés. Il faut en prendre conscience et trouver des solutions à nos problèmes. »

Malgré ces efforts, André Brundu l’admet : « Le risque zéro n’existe pas. » Même si, grâce à cette préparation, : « Il y a des manières de sécuriser ces fêtes afin de réduire le risque d’incidents. »

Préserver ces fêtes, c’est également préserver toute une économie. À elles seules, les fêtes votives génèrent 300 à 400 millions d’euros. Pour certains villages, ces recettes sont vitales.
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