A l’occasion de la journée Mondiale de l’Œuf, zoom sur cet aliment universel aux vertus internationalement reconnues. Les Français sont partis pour en consommer un nombre record de 229 par habitant cette année, soit neuf de plus que l’an passé. L’œuf prend ainsi le contre-pied d’une consommation alimentaire en berne, avec des achats des ménages en augmentation +3,8 % en volume tous modes d’élevages confondus sur les 7 premiers mois 2023, comparés à la même période l’an passé.
L’œuf fait partie des rares aliments à faire l’unanimité : 97 % des Français en consomment ! Il a même la particularité d’être très apprécié des plus jeunes. 94 % des parents en proposent à leurs enfants, qui sont 91 % à apprécier présence dans leurs assiettes. Il réussit la prouesse de séduire toutes les générations et de s’adapter à la quasi-totalité des contraintes alimentaire.
Une filière sous tension mobilisée pour reconquérir le marché
Face à cette reconnaissance populaire et ce succès spectaculaire, la filière des œufs de France est en plein redémarrage pour répondre à la demande du marché et aux attentes des Français.
Ils sont en effet près de 9 sur 10 (89 %) à juger que l’origine française des œufs est un critère de choix important. Après deux ans d’influenza aviaire, l’objectif est donc de regagner des points sur les importations. Alors que le taux d’auto-suffisance était de 103 % en 2021, il est passé à 96,5 % en 2022.
Cependant, la reprise de 2023 a été ralentie par de nouveaux cas d’influenza aviaire en début d’année et les délais de ponte des poules retardent la reprise de production. à ces tensions s’ajoute la défection de certains éleveurs après les tourmentes liées à l’épizootie et à la flambée des coûts de production.
Deux facteurs qui tendent pourtant vers l’apaisement en raison du début de la campagne de vaccination et du fléchissement des coûts des matières premières.
Dans l’incertitude, les prévisions de l’Itavi, tablant sur une hausse de production de +3,8 % sur l’ensemble de l’année 2023 par rapport à 2022, pourraient être révisées à la baisse.
Une filière responsable et volontaire
Malgré ses difficultés, la filière poursuit ses engagements pour répondre aux attentes des consommateurs. Les professionnels sont à l’origine d’exceptionnelles avancées, en particulier en matière de bien-être animal. Fin 2022, plus des ¾ des poules évoluaient ainsi dans des élevages alternatifs à la cage (sol, plein air et biologiques) : un bond de + 40 pts en 5 ans !
Ils sont également à la pointe en matière d’ovosexage. La France fait partie des deux seuls pays du monde, avec l’Allemagne, à avoir massivement investi pour stopper volontairement l’élimination des poussins mâles depuis le 1er janvier. Pionnière et responsable, la filière a également initié, dès l’amorce de la déflation de ses coûts de production, des diminutions de tarifs. Éleveurs et centres de conditionnement ont en effet baissé leurs prix. Par répercussion, les prix de vente en magasins devraient ainsi diminuer dans les prochaines semaines pour les consommateurs.
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