collioure plage ©Jeremy Flament
#Analyse #Attractivite #Demographie #Tourisme #Occitanie #Perpignan #PyreneesOrientales
Denys Bédarride
2 janvier 2023 Dernière mise à jour le Lundi 2 Janvier 2023 à 23:06

Avec 482 765 habitants au 1er janvier 2020, le département des Pyrénées-Orientales est le 4e d’Occitanie par sa population, derrière la Haute-Garonne, l’Hérault, le Gard et devant le Tarn. Au niveau national, il se classe à la 54e place des départements, derrière la Manche et devant la Savoie. L’agglomération (unité urbaine) de Perpignan compte plus de 200 000 habitants, et concentre 42 % de la population départementale. La deuxième agglomération, Saint-Cyprien, est plus de trois fois moins peuplée.

La population augmente autour de Perpignan et le long des principaux axes de circulation

Avec une croissance démographique de + 0,6 % par an entre 2014 et 2020, les Pyrénées-Orientales font partie des vingt départements les plus dynamiques de France métropolitaine. Cette augmentation, légèrement inférieure à la moyenne régionale, est due exclusivement au solde migratoire (+ 0,8 % par an), le solde naturel étant négatif (- 0,2 % par an). La population croît principalement autour de Perpignan

Elle progresse aussi le long de la nationale 116, entre Prades et Perpignan, dans les communes bordant l’A9 et le long de l’axe Argelès-sur-Mer – Céret. Les communes situées le long de la D117 au nord-ouest du département perdent des habitants.

Rue perpignan 3

La population s’érode dans la commune de Perpignan (- 0,4 %), mais son agglomération gagne des habitants (+ 0,4 % par an) grâce à sa banlieue, où les arrivées sont plus nombreuses que les départs. Les agglomérations de Saint-Cyprien et de Saint-Laurent-de-la-Salanque (+ 1,0 % par an) et Canet-en-Roussillon (+0,6 % par an), jouxtant la mer, sont les plus dynamiques, du fait de leur très forte attractivité. La population augmente plus modérément dans l’agglomération de Céret (+ 0,3 %), où l’attractivité reste forte mais se cumule avec un déficit naturel marqué.

Cerberes ©Jeremy Flament

La croissance de la population ralentit

Dans les Pyrénées-Orientales, comme en Occitanie et en France, la croissance démographique ralentit, passant à + 0,6 % par an entre 2014 et 2020 après + 0,9 % entre 2009 et 2014. Le solde naturel devient déficitaire et l’excédent migratoire diminue légèrement.

Ce ralentissement est constaté dans les trois principales agglomérations du département, celles de Perpignan, de Saint- Cyprien et de Saint-Laurent-de-la-Salanque. En particulier, celle de Perpignan pâtit de la baisse de la population de la ville- centre sur la période récente alors que la population progressait nettement entre 2009 et 2014 dans la commune de Perpignan. L’attractivité de l’agglomération de Saint-Laurent-de-la-Salanque baisse de moitié entre les deux périodes mais demeure à un niveau élevé.

Entre les deux périodes, la croissance de la population progresse légèrement dans l’agglomération de Céret, grâce à une attractivité plus soutenue. L’agglomération de Canet-en-Roussillon gagne désormais de la population alors qu’elle en perdait sur le cycle précédant. L’agglomération est devenue fortement attractive alors que le solde migratoire y était auparavant négatif.

Canet 2 ©Jeremy Flament

Les aires d’attraction de Perpignan et de Prades sont les plus dynamiques 

Cinq aires d’attraction des villes ont leur commune centre dans le département des Pyrénées-Orientales. Ces aires hébergent 455 712 habitants, soit 94 % de la population du département. Entre 2014 et 2020, seule l’aire de Banyuls-sur- Mer perd des habitants. Celles de Perpignan et de Prades, les deux plus importantes, sont les plus dynamiques (+ 0,7 % et +0,5 % par an). 

Toutefois, par rapport à la période précédente (2009-2014), l’augmentation de population ralentit dans l’aire d’attraction de Perpignan. En revanche, dans celle de Prades, la population repart à la hausse. À l’inverse, la population de l’aire de Céret stagne alors qu’elle progressait précédemment. 

Banyuls ©Jeremy Flament

Dans l’aire d’Amélie-les-Bains-Palalda, le regain d’attractivité entre les deux périodes est plus important que la dégradation du déficit naturel. Dans l’aire de Banyuls-sur-Mer, l’attractivité ne suffit toujours pas pour stopper le déclin démographique.

Source INSEE Occitanie  – Crédit photos : ©Jérémy Flament

Réagissez à cet article

Vos commentaires

Rejoignez la discussion

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *