Le laboratoire territorial Industrie Fos Berre comprend 80 membres dont 30 citoyens et 50 personnes qualifiees issues de la societe civile locale du monde economique politique et social. ©NBC
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Nathalie Bureau du Colombier
4 avril 2023 Dernière mise à jour le Mardi 4 Avril 2023 à 10:45

Avec la forte concentration d’industries sur la zone de Fos-sur-Mer et de l’Étang de Berre, de la richesse, des emplois et son cortège de désagréments : pollutions, maladies, bouchons. Le 29 mars 2023, le Village AFPA d’Istres a accueilli l’installation du Laboratoire territorial Industrie Fos-Berre. Une nouvelle instance collégiale qui associe notamment trente citoyens dans une démarche de prospective partagée d’aménagement de la zone.

Au terme de six mois de travaux préparatoires, le laboratoire territorial Industrie Fos-Berre a officiellement été lancé, le 29 mars 2023, à Istres. Un outil inédit de construction de l’avenir territorial de le zone industrialo-portuaire de Fos qui abrite 1500 établissements industriels et logistique représentant 41 500 emplois pour 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires.

Une zone adossée à un port qui draine 77 millions de tonnes de marchandises et qui génère de nombreuses externalités négatives avec de longues files de camions, des accidents et des industries générant d’importants épisodes de pollution. 

Christophe Mirmand prefet de la region Provence Alpes Cote dAzur et Kevin Polizzi istreen president dUnitel a la tete du Comite scientifique du laboratoire territorial Industrie Fos Berre. ©NBC

Christophe Mirmand, préfet de la région Provence Alpes Côte d’Azur et Kevin Polizzi, istréen, président d’Unitel à la tête du Comité scientifique du laboratoire territorial Industrie Fos-Berre. ©NBC

« Les activités industrielles générèrent de l’intolérance voire de la défiance »

Raison pour laquelle le préfet de la région Provence-Alpes Côte d’Azur, Christophe Mirmand a souhaité emmener 30 citoyens volontaires et 50 personnalités (élus, associations professionnelles et environnementales) à travailler à une vision partagée et prospective de la zone en 2040. 

« Il ne peut plus être question pour l’État d’imposer un schéma d’aménagement. Il doit se concevoir dans le cadre d’une concertation pour partager une vision et s’assurer que cette transition environnementale soit un facteur de progrès. Nous vivons un moment inédit, une démarche nouvelle pour coconstruire l’industrie du futur sur le territoire. Après les accidents d’AZF à Toulouse et de Lubrizol à Rouen, les activités industrielles générèrent de l’intolérance voire de la défiance en particulier lors des phases de l’instruction administrative et lors de la procédure de concertation », a-t-il souligné lors de l’installation du Laboratoire territorial Industrie Fos-Berre. 

Quatre collèges et trois objectifs

Cet organe de concertation permanente a comme ambition de dresser le constat des forces et faiblesses de l’activité industrielle et des perspectives de développement. Il s’est donné comme défi de « coconstruire la ligne d’horizon et de choisir les scénarios et les conditions de soutenabilité des projets industriels de demain ». 

Camille, 32 ans, habitante de Miramas, très engagée sur le sujet de la protection de la ressource en eau, s‘est portée volontaire pour participer aux travaux du lab. « Le sujet me tient à cœur car j’ai une formation environnementale et je vis dans une ville dortoir à proximité de la zone logistique Clésud. Une plate-forme très proche des habitations et qui génère des embouteillages sur les  axes routiers. En contrepartie, la zone crée des emplois et génère de la richesse. J’espère que ce travail ne sera pas de la poudre aux yeux », souligne-t-elle.

Avec l’engagement du pays à se conformer aux objectifs des accord de Paris, les entreprises s’engagent dans la décarbonation de leurs activités et de nouvelles filières apparaissent à l’image de l’installation prochaine de la société française Carbone à Fos.

Le sous prefet dIstres Regis Passerieux coordonne lensemble des activites du laboratoire territorial industrie. ©NBC

Le sous-préfet d’Istres Régis Passerieux coordonne l’ensemble des activités du laboratoire territorial industrie. ©NBC

Première usine à investir à Fos depuis 25 ans, elle fabriquera des composants de panneaux photovoltaïques. D’autres grands projets territoriaux sont en gestation :  hub hydrogène, massification des flux, éolien offshore. Des projets sujets à de nombreux défis à relever en termes de préservation de la biodiversité, de l’accueil des familles des salariés, de la mobilité, de l’habitat.

Autant de questions qui seront traitées dans le cadre du Laboratoire territorial Industrie Fos-Berre entre avril et octobre 2023 lors de la tenue de quatre ateliers. Le sous-préfet d’Istres Régis Passerieux coordonne l’ensemble des activités du laboratoire territorial industrie. 

Image principale : Le laboratoire territorial Industrie Fos-Berre comprend 80 membres dont 30 citoyens et 50 personnes qualifiées issues de la société civile locale, du monde économique, politique et social. ©NBC

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