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Fiona Urbain
7 janvier 2025 Dernière mise à jour le Mardi 7 Janvier 2025 à 16:09

La Région Nouvelle-Aquitaine intensifie ses efforts pour réduire l'impact environnemental des emballages, s'inscrivant dans les objectifs nationaux de transition écologique définis par la loi Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire (AGEC). Avec l'élimination progressive des emballages plastiques à usage unique d'ici 2040 et des objectifs intermédiaires ambitieux, la région mise sur le développement du réemploi des emballages pour répondre aux enjeux environnementaux.

Un plan ambitieux pour réduire les déchets plastiques

Adopté fin 2022, le Plan Zéro Pollution Plastique (2023-2028) vise trois objectifs clés :

  • Réduire la production d’emballages plastiques à usage unique,
  • Accroître le recyclage pour limiter l’enfouissement,
  • Prévenir les fuites de plastique dans l’environnement.

Parmi ces priorités, le développement du réemploi des emballages occupe une place centrale. Pour structurer cette filière, la Région a confié à Soltena, cluster régional dédié à l’économie circulaire, la réalisation d’une étude. Celle-ci identifie les freins, les leviers et propose des recommandations concrètes adaptées au contexte régional.

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Chiffres clés : une filière à fort potentiel

L’étude révèle des données essentielles sur le poids des emballages en Nouvelle-Aquitaine :

  • Les déchets d’emballages représentent entre 1,2 et 1,6 million de tonnes, soit 5,6 % des déchets régionaux.
  • Cinq secteurs concentrent un fort potentiel de réemploi : restauration, boissons, fruits et légumes, boulangerie-pâtisserie et épicerie, générant à eux seuls 50 % des emballages ménagers.
  • À court terme, 167 498 tonnes d’emballages pourraient être réemployées.

Pour les emballages industriels et commerciaux, le bois (32 %) et le plastique (15 %) sont prioritaires en termes de tonnage et de potentiel de réemploi.

Cependant, la région reste peu équipée pour soutenir cette transition. Sur les 1 177 commerces alimentaires, seulement 51 points de collecte d’emballages réemployables sont recensés, et 12 fournisseurs proposent des solutions adaptées, majoritairement sous forme d’emballages pré-emballés (79 %).

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Défis majeurs pour la filière du réemploi

L’étude met en lumière plusieurs freins à surmonter pour consolider le réemploi des emballages :

Financiers : Les investissements initiaux nécessaires (centres de lavage, adaptation des lignes de production) et les incertitudes sur la rentabilité freinent l’essor de la filière.

Techniques : Les exigences en volumes et qualité compliquent l’intégration des solutions existantes.

Manque de sensibilisation : Producteurs, distributeurs et consommateurs méconnaissent les alternatives disponibles, limitant la demande.

Malgré ces défis, plusieurs leviers soutiennent cette transition :

Évolutions réglementaires : Les nouvelles obligations incitent les producteurs et distributeurs à intégrer le réemploi. L’élargissement des filières de Responsabilité Élargie des Producteurs (REP) dès 2024 (restauration) et 2025 (emballages industriels) complète ces avancées.

Investissements accrus : Les éco-organismes augmentent leurs financements : 50 millions d’euros en 2023, 100 millions prévus pour 2024 par Citeo et Adelphe, 1 million d’euros engagé par Leko en 2023. Ces fonds soutiennent la collecte, le lavage et le stockage des emballages

Engagement local : De nombreuses entreprises et collectivités participent à des projets pilotes, favorisant la coopération et l’expérimentation.

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Vers des actions concrètes

L’étude commandée par la Région Nouvelle-Aquitaine a permis de formuler plusieurs recommandations stratégiques, qui seront présentées lors d’un webinaire le 11 février à 14h, organisé en partenariat avec Soltena. Ce rendez-vous permettra de partager les conclusions, recueillir les retours des participants et ouvrir le dialogue sur les actions prioritaires à mettre en œuvre.

Avec cette mobilisation, la Région Nouvelle-Aquitaine se positionne comme un acteur clé dans la transition écologique et le développement de l’économie circulaire, tout en encourageant l’innovation et la collaboration entre les différents acteurs du territoire.

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