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23 février 2019 Dernière mise à jour le Samedi 23 Février 2019 à 02:04

L’INSEE, en partenariat avec la Région Occitanie présente une étude statistique dense sur les “dimensions du bien être en Occitanie”. Elle révèle de très fines disparités territoriales, loin de l’opposition caricaturale entre périphérie et métropole.

L’étude présentée par l’INSEE s’appuie sur un maillage très fin du territoire régional : ses 73 “bassins de vie, vécus, c’est à dire au plus près du ressenti du citoyen”.

Cela permet une vraie précision statistique qui dément l’opposition rapide parfois faite entre la France périphérique et celle des villes”, détaille Caroline Jamet, Directrice Régionale INSEE Occitanie.

En effet, si on trouve en Occitanie des territoires ruraux “marqués par la pauvreté et avec un accès difficile aux services” (dénomination INSEE), nombreux sont les territoires qui, comme l’Albigeois, le Ruthénois ou le Haut-Comminges sont classés comme étant “autour des villes moyennes avec de bonnes conditions de vie.”

De même, les métropoles toulousaines et montpelliéraines ne sont pas simplement des territoires riches ou dynamiques, “ils contiennent à la fois des espaces très aisés et de grandes poches de pauvreté”, explique Caroline Jamet.

Ainsi, l’INSEE les classe comme des “territoires métropolitains avec des indicateurs de qualité de vie contrastés”.

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92 indicateurs

Le rapport ne se contente pas seulement d’entrer dans la finesse du maillage territorial, il se nourrit également de la complexité des indicateurs. “Qui est venu ici en voiture ?, interpelle Gérard Onesta, Conseiller Régional (EELV), bravo vous avez augmenté le PIB.” Par cette boutade, l’écologiste rappelle que la croissance ne peut être comprise comme seule croissance du PIB.

On ne peut pas tout codifier en un indice roi (PIB), car il recouvre des notions positives mais aussi négatives, comme la pollution, nous avons donc utilisé 92 indicateurs différents”, a rappelé celui qui est aussi président du bureau de l’assemblée régionale Occitanie/Pyrénées-Méditerranée.

Ainsi, en croisant l’espérance de vie avec les conditions d’emploi ou l’accueil des jeunes enfants il devient impossible de répondre à la question “où vaut-il mieux vivre en Occitanie ?”. Pour Gérard Onesta, “cela dépend des aspirations de chacun”.

 

L’Occitanie, une région plutôt défavorisée

Comparée aux autres régions de France, l’Occitanie n’est toutefois pas un territoire avantagé. En 2015, la région se classait au 11ème rang sur les 13 régions de métropole en ce qui concerne le revenu disponible médian (19 672€/an/ménage).

Elle est également la 4ème région ayant le taux de pauvreté le plus important. De même, seul 77% des 25-54 occupent un emploi contre 80% pour la moyenne métropolitaine.

Pourtant, l’Occitanie se distingue en étant 5ème en matière d’espérance de vie et la région bénéficie d’une offre importante en matière de services médicaux, l’accessibilité aux médecins généralistes libéraux y est la plus élevé de métropole.

Là aussi, de nombreuses distinctions territoriales sont à prendre en compte : quand Toulouse et sa périphérie vivent plutôt bien, malgré un trajet domicile-travail qui pèse sur la qualité de vie, l’étude de l’INSEE fait apparaître unediagonale du vide occitane qui, des Cévennes à l’Hers et Olme, regroupe des “territoires marqués par la pauvreté et un accès difficile aux services”.

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