La Chambre de Commerce et d'Industrie des Pyrénées-Orientales a tenu sa traditionnelle conférence sur la conjoncture économique, réunissant les acteurs clés du territoire dont la Banque de France, l'URSSAF, et les experts-comptables. Le bilan 2024 révèle une économie départementale résiliente, malgré des disparités sectorielles marquées. Reportage vidéo.
Laurent Gauze, Président de la CCI des Pyrénées-Orientales, souligne la capacité d’adaptation du tissu économique local : « Le secteur de l’hôtellerie-restauration, et l’industrie qui se développent fortement sur notre département, ont été en meilleure position ».
En 2024, le nombre d’entreprises crées a augmenté de 16,5%, avec des créations plus nombreuses dans le secteur des services administratifs et des transports.
Il rappelle notamment la résilience des entreprises face aux multiples crises récentes : « Depuis déjà cinq ans, elles ont su résister à la crise du COVID, à la crise de la raréfaction des matières premières, à la crise de l’énergie, et à la crise de l’eau qui est propre à notre territoire. »

Pour 2025, si les perspectives apparaissent plus incertaines, les acteurs économiques misent sur la complémentarité des secteurs. « Le secteur du tourisme qui se développe très bien va pouvoir aider le commerce», explique Laurent Gauze.
Du côté de la Banque de France, Aurore Markiewicz, Directrice départementale, met en lumière le dynamisme de certains secteurs : « L’industrie est très dynamique et porteuse de rentabilité ».
Elle pointe néanmoins un défi majeur : le recrutement. « Même si les entreprises envisagent une progression de leur chiffre d’affaires sur 2025, parfois même supérieur à celle de 2024, le recrutement est relativement frileux. »

Un signal positif émerge toutefois côté consommation. La directrice révèle « qu’il y a à peu près 14 milliards d’€ d’épargne » dans le département, avec une tendance au désépargne qui pourrait soutenir l’activité économique en 2025.
Face aux difficultés, Laurent Gauze insiste sur l’importance de l’accompagnement : « Le conseil que je donnerais, c’est de ne pas rester seul. La Chambre consulaire et les élus consulaires, sont tous des chefs d’entreprise. Nous avons 55 personnes qui sont à l’écoute et qui peuvent apporter des solutions et guider le chef d’entreprise en fonction de ses difficultés. »

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