Saint-Jean-de-Védas : Comment répondre à la demande de logements tout en gardant une ville à taille humaine ?

Le quartier de Roque Fraïsse à Saint Jean de Védas est le reflet d’une commune en plein essor. François Rio, le Maire de Saint-Jean-de-Védas, a souligné que la population de ce nouveau quartier est passée de 7 700 habitants à plus de 13 000, avec des prévisions atteignant 15 000 voire 16 000 habitants. 

Dans ce contexte, la volonté politique de la municipalité est de développer des résidences à taille humaine, qui offrent des places de stationnement, des infrastructures pour les vélos, de vastes espaces verts, des équipements publics, des écoles, et un accès aux transports en commun, comme la ligne 2 à deux minutes à pied.

L’objectif est de répondre à la crise du logement qui sévit dans la région, avec une demande importante pour des logements sociaux. La ville de Saint Jean de Védas compte 6 000 demandes de logements sociaux, tandis que la métropole montpelliéraine enregistre environ 30 000 demandes au total. Cette pression foncière pose des défis importants en termes d’utilisation des terrains disponibles, en particulier avec l’arrivée de la Loi ZAN (zéro artificialisation nette) qui restreint l’utilisation des espaces naturels.

« Je fais vraiment très attention sur la hauteur des constructions, pour ne pas avoir des barres d’immeubles avec beaucoup trop de personnes dedans. Il faut qu’il y ait des espaces communs, des gens qui se connaissent, des gens qui s’entraident » a précisé l’élu.

Pour François Rio, l’enjeu est de trouver l’équilibre entre l’ancien et le nouveau Saint-Jean-de-Védas, en préservant l’identité de la ville pour accueillir de nouveaux habitants dans les meilleures conditions.

Tristan Séchaud, Président de Cogim, a présenté au Maire la dernière résidence du promoteur montpelliérain, Villa Peyrière, située sur la ZAC Roc Fraisse à Saint-Jean-de-Védas. 

Cette résidence réalisée par l’architecte Thomas Landemaine se compose de 43 logements en accession libre et en accession abordable, dont quatre en intermédiaire qui sont des petites maisons de ville. « Ce qui rend ces logements particuliers, c’est leur construction en ossature bois, réalisées hors site dans notre usine partenaire à Miramas, avec des matériaux bio-sourcés tels que le bois des Cévennes. On est vraiment sur un circuit court avec des acteurs locaux » explique Tristan Séchaud.

Il a souligné l’importance de collaborer avec des artistes locaux pour enrichir les résidences. Dans le cas de Villa Peyrière, l’artiste illustratrice Sarah Delanchy a contribué en créant une œuvre originale représentant une ville imaginaire qui reflète les valeurs de la résidence, telles que le vivre ensemble, les mobilités douces et le développement durable… Son travail a été décliné sur différents supports dans la résidence, créant ainsi un fil conducteur visuel pour les habitants.

Tristan Séchaud a également évoqué les futurs projets de Cogim, notamment Odyssée Rive-Gauche, en copromotion avec Neo City Promotion, qui comprend plus de 160 logements sur le quartier Rive-Gauche à Port-Marianne, avec une livraison prévue au premier trimestre 2025. 

Un autre projet en cours concerne les hauts de Lattes, en copromotion avec Sogeprom Pragma, dont la commercialisation débutera l’année prochaine. 

Cogim maintient une approche axée sur la qualité et l’innovation, avec une volonté de rester une société à taille humaine pour mieux suivre ses projets.

Malgré le contexte, le promoteur continue à investir dans des projets, en réponse à la demande croissante de résidences principales. « Il y aura toujours une demande pour des logements bien conçus et bien situés ».