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Denys Bédarride
4 janvier 2021 Dernière mise à jour le Lundi 4 Janvier 2021 à 08:01

En cette fin d'année 2020, il est désormais possible d'estimer de manière plus précise les conséquences attendues de la crise COVID sur l'économie et plus particulièrement sur les recettes des Collectivités. Pour la Mairie de Toulouse, Toulouse Métropole et Tisséo, cette perte de recettes est estimée à 169 M d'€ pour 2020 et 167 M d'€ pour 2021 et 2022.

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Il est plus difficile de projeter des estimations au-delà de cette échéance. Cela représente l’équivalent du budget pour la construction de 15 à 20 écoles neuves.

Dans ce contexte, et pour faire face à cette crise, la Collectivité a fait le choix de maintenir son ambition pour le territoire.

Les grands projets, indispensables au développement durable du territoire, seront maintenus pour les 37 communes.

Il n’est question :

  • Ni de renoncer aux ambitions pour le territoire
  • Ni de faire porter le poids de la compensation financière sur les habitants ou les entreprises déjà très impactés par la crise.

«  Seul le calendrier de réalisation de ces projets nécessite d’être adapté à la situation exceptionnelle que nous connaissons et que nous avions pressentie dès le mois de juin 2020. «  indique le Maire.

Comment garder un cap pour le territoire ?

En adaptant le calendrier des grands projets


1) Le projet de la 3ème ligne de métro : Ce qui est confirmé 

– Un seul tenant maintenu de Colomiers à Labège
– La stratégie financière validée en enquête publique de 2019
– Début des travaux fin 2022 avec la connexion avec la ligne B

2) Les grands projets pour les 37 communes de la Métropole 

– Le Grand Parc Garonne
– Les Cités de la Musique (St-Michel), de la danse (Reynerie), des arts (La Grave)
– Quartiers prioritaires du Contrat de Ville


La Métropole, en dépit de ses pertes très importantes ne veut pas renoncer aux grands projets qui ont été décidé pour le territoire et ne veut pas faire porter le poids de la perte de recettes sur les habitants et les entreprises.

Le Président de la Métropole a confirmé qu’il n’y aura pas de hausse de la fiscalité et pas de compensation par une hausse tarifaire.


3ème ligne de métro : un projet pour l’emploi et le territoire

La 3ème ligne de métro est un projet important et attendu et qui a été au coeur de la campagne des municipales. Ses 4 priorités sont :

  • Développement de l’écologie en ville
  • Réduction de la circulation routière et des émanations de CO2 (-90 000 déplacements voitures/jour, -20 millions de litres de carburant)
  • Réduction de l’effet de serre
  • Amélioration de la qualité de l’air

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Pour faire face à ces pertes financières tant pour la Métropole que pour la Ville et Tisséo, voici ce que Jean-Luc Moudenc a précisé :

« Alors que nous approchons de la fin de l’année 2020, nous pouvons cerner beaucoup mieux les conséquences financières de la crise sanitaire, économique et sociale pour les budgets de nos Collectivités. Aujourd’hui, nous pouvons évaluer plus précisément :

1) l’ampleur des pertes de recettes fiscales et tarifaires ainsi que le coût des dépenses supplémentaires imprévues,


2) les limites de l’aide de l’Etat, qui vient de voter sa loi de finances pour 2021, avec son volet relatif aux collectivités locales.


Nous savons aussi que les aléas persistants sur la durée de la crise sanitaire et le rythme de la reprise économique font, aujourd’hui encore, peser des incertitudes financières.
La prudence doit donc nous inspirer alors que nous travaillons en ce moment, à la définition d’une nouvelle stratégie budgétaire pour le mandat 2020-2026.
Pour autant, il faut fixer un cap. Maintenant.


La ligne que je défends, avec constance depuis le début du mois de juin, est claire et publique : nous devons maintenir notre haut niveau d’ambition, en adaptant les calendriers de réalisation des projets.


Préparons l’avenir de Toulouse et de sa grande agglomération sans sacrifier le présent de nos concitoyens.  C’est en vertu de ce principe que j’ai demandé que les grands projets qui pèsent le plus lourd financièrement soient, non pas retardés dans leur préparation ou leur démarrage, mais étalés sur des périodes plus longues en ce qui concerne leur réalisation.
Et que leur horizon de concrétisation s’appuie sur le mandat qui vient de commencer et, aussi, sur le mandat suivant.


Le Grand Parc Garonne avec l’Île du Ramier, les grands projets de rénovation urbaine au titre de la politique de la ville, les grands équipements culturels – cité de la danse au Mirail, cité de la musique à l’ex-prison Saint-Michel et cité des arts à la Grave -, ainsi que la 3ème ligne de métro sont, entre autres, évidemment, concernés.

Le travail des Elus et des Services est en cours, à la Métropole et à la Mairie de Toulouse, pour bâtir cette nouvelle trajectoire de réalisation.

S’agissant de la 3ème ligne de métro, je veux, confirmer solennellement ce que j’ai dit et répété à l’occasion de la campagne électorale du second tour de l’élection municipale toulousaine, et réaffirmé maintes fois depuis :

-nous réaliserons la 3ème ligne,
-nous la ferons en une seule fois, d’un seul tenant de Colomiers à Labège,
-nous démarrerons le chantier sans le retarder, c’est-à-dire fin 2022.


Pour améliorer la vie quotidienne des habitants, pour raccourcir nombre de trajets domicile-travail, pour respirer un air de meilleure qualité, nous avons besoin de cette ligne ; son intérêt est primordial.


Nous devons réduire la pollution et développer l’écologie en ville : grâce à la 3ème ligne, nous économiserons 20 millions de litres de carburant par an, nous retirerons 90.000 véhicules automobiles de la circulation chaque jour. Un progrès écologique énorme !


Bien sûr, nous aurions pu faire d’autres choix :

– Le choix du renoncement au projet ; mais c’eût été contraire à l’intérêt général et à l’impératif écologique,
– Le choix, proposé par certains, de scinder la mise en service de la ligne en deux tronçons, mais c’eût été risquer d’opposer l’Est de notre agglomération à l’Ouest et perdre beaucoup de temps à refaire les procédures,
– Le choix du retardement excessif de la réalisation avec un démarrage du chantier en 2026 pour une livraison en 2034 !
– Le choix d’augmenter massivement les impôts ou les tarifs de Tisséo (pour ces tarifs, au-delà de l’évolution déjà prévue).

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Il n’en est pas question car nous savons bien que la crise frappe durement le pouvoir d’achat des ménages et atteint significativement nos entreprises. Alors, n’aggravons pas leur situation.

Ainsi, nous respecterons notre engagement électoral de stabilité fiscale globale : donc pour ce qu’il reste de Taxe d’Habitation (TH), pour l’ensemble constitué par la Taxe Foncière (TF) et la Taxe d’Enlèvement des Ordures Ménagères (TEOM), pour la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE) et pour la Cotisation sur la Valeur Ajoutée des Entreprises (CVAE).


– Le choix de tout sacrifier à la 3ème ligne au détriment des autres projets de transport et de développement du vélo, au détriment des autres communes que celles desservies par la 3ème ligne.

Toutes ces alternatives, je les écarte.
Pour concilier la réalisation de ce grand projet avec nos capacités financières amoindries pour quelques années, nous décalerons sa mise en service à la fin de l’année 2028.
Avec ce nouveau calendrier de réalisation, la 3ème ligne verra le jour dans son entièreté.
Et, d’ici la fin de ce mandat, le chantier sera bien avancé.


Les autres projets de développement des transports en commun et du vélo, eux, ne sont donc ni abandonnés, ni retardés, ni décalés. Ils verront le jour comme prévu, selon un calendrier inchangé et avec les budgets convenus.


La Connexion Ligne B (CLB), importante pour le SICOVAL, dont l’agenda de réalisation était indexé sur celui de la 3ème ligne, verra même son chantier commencer début 2022 pour s’achever courant 2026. Notre Plan Mobilités, le PDU le plus ambitieux de France après celui de Paris, demeure donc intact.  Voilà ce que je propose aux élus de Tisséo de décider.

Nous n’assècherons donc pas les finances de Tisséo ou de la Métropole pour tenir coûte que coûte l’agenda de fin 2025. C’eût été irresponsable.


Ainsi, la Métropole n’augmentera pas sa contribution au-delà de l’effort déjà prévu, pas plus que le SICOVAL ni les autres membres de Tisséo.
Ainsi, ni Tisséo, ni la Métropole ne feront subir aux futures générations un surendettement déraisonnable et dangereux.


Ainsi, nous maintenons le plan de financement qui a été longuement débattu, travaillé et affiné. Seul son rythme est amendé.  Ainsi, la Métropole conservera sa capacité d’investissement pour d’autres projets nécessaires à nos 37 communes et à nos concitoyens.
Ainsi, nous préservons le cap de l’écologie en ville, priorité cardinale plus que jamais indispensable.


Face à la crise économique la plus sévère depuis la Seconde Guerre mondiale, ce choix est, tout à la fois, celui de l’ambition, de la responsabilité et du pragmatisme. Et celui du respect de tous les Elus et partenaires. C’est le choix de la sagesse et du bon sens. »

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