Toulouse : Le salon de l’immobilier voit le marché se durcir. Peut-on encore acheter ?

Le Salon de l’Immobilier avait réduit la voilure cette année, réunissant une cinquantaine d’exposants au Meett, le parc des expositions et centre de conventions de Toulouse Métropole. Du 30 septembre au 2 octobre, constructeurs, promoteurs, agents immobiliers, courtiers et bailleurs sociaux ont tenu leur stand à côté de ceux du salon de l’habitat.

« On est à un tournant pour le marché de la construction », assure Jonathan Theron, directeur commercial chez Le Mas Toulousain, constructeur de maisons individuelles dans un rayon de 50 km autour de Toulouse. Prix des terrains et des matériaux en hausse, « conditions bancaires très exigeantes »… La conjoncture est mauvaise. Mais le professionnel constate : « On a une chance autour de Toulouse, c’est que l’on a encore du foncier ». Pour lui, d’ici 5 ans, faire construire sa résidence tiendra du luxe.

Achats en famille

Joska Horvath, de la société Oc Résidences Toulouse, qui construit des maisons en Haute-Garonne, à Auch et Montauban, analyse : « On a tendance à travailler des structures plus simples et à s’éloigner des grands centres, de plus en plus vers la ruralité ». Il voit des prix en hausse de 20 %, qui pénalisent tout le monde, à commencer par les primo-accédants sans grand apport.

De fait, les premiers visiteurs passés sur le stand de l’agence immobilière toulousaine Alterzza Immobilier à l’ouverture du salon étaient des parents (et même des grands-parents) voulant acheter un bien pour leurs enfants.

« Ça reste le moment d’acheter »

« Ça reste le moment d’acheter, assure Mathilde Rulh, la responsable commerciale d’Altezza immobilier. Le moment est porteur car il y a des biens sur le marché et ça ne va pas aller à la baisse au niveau des taux ». Les plus demandés en Haute-Garonne, dans le pays montalbanais et le Tarn étant des T2 et T3 pour de l’investissement locatif et des maisons individuelles.

« On revient sur le centre de Toulouse avec des personnes qui veulent être plus proches des commodités, sans avoir besoin de la voiture. Ils cherchent des maisons avec un petit extérieur sans entretien et sans travaux. »
Tous confirment que depuis le début de l’année, les acquéreurs se montrent plus frileux. Ainsi des courtiers étaient présents aux côtés d’Altezza immobilier pour répondre aux questions des visiteurs. Non loin de là, sur le stand d’Immoprêt, Raphael Rigal, responsable de l’une des agences toulousaines, constate : « Le marché du prêt est ralenti et la profession est impactée. Mais il y a encore des solutions ».

Conseils et conférences

Les visiteurs ont également pu bénéficier d’entrevues avec des conseillers en gestion de patrimoine, des notaires, des avocats…Sans oublier les conférences, comme celles sur l’immobilier face à l’inflation, le financement d’une résidence principale et d’un investissement locatif ou encore les achats dans le neuf et dans l’ancien.

Juste à côté, le salon de l’habitat avait ouvert une journée plus tôt et rassemblait une centaine de professionnels de la maison : ameublement, décoration d’intérieur et aménagement extérieur, travaux, énergies renouvelables, éco-construction… .