Après avoir traversé la crise sanitaire 2020-2021 en ne subissant qu’un impact somme toute modéré, la filière chimie en Occitanie avait amorcé un bon redémarrage à compter du deuxième semestre 2021. « Cette dynamique menace de voir son élan coupé par la crise internationale en cours », redoute Cédric Cabanes, président de France Chimie Occitanie, qui rassemble les professionnels de ce secteur d’activité.
En Occitanie, le secteur chimique recense 504 entreprises et fait travailler 11 400 salariés permanents auxquels s’ajoutent « environ » 690 emplois intérimaires d’appoint. C’est dans la R&D que l’on relève le plus grand nombre d’entreprises (36) et de salariés (1 000). En termes de productions, l’Occitanie est un des premiers territoires nationaux producteurs de peintures, colles et mastics avec 31 entreprises qui font travailler 930 personnes. Viennent ensuite la pharmacie, et les produits d’hygiène et beauté.
Concernant la répartition territoriale des activités, l’Hérault est le premier département « employeur », avec près de 2 800 salariés du secteur, suivi par le Gard (2 650 emplois). En revanche, c’est en Haute Garonne que l’on dénombre le plus grand nombre d’entreprises (160), pour un volume d’emplois légèrement inférieur (2 460), ceci s’explique par le nombre de laboratoires et d’unités de recherche que compte le département.
Des solutions énergétiques économiques et renouvelables
« Nous avons en Occitanie une industrie chimique qui ne demande qu’à se développer. Les bons résultats de 2021 ont toutefois été plafonnés par un déficit de main-d’œuvre qui devient problématique. Si nous ne manquons pas d’ingénieurs et de chercheurs, en revanche les professionnels ont beaucoup de mal à recruter des techniciens de niveau bac +2 », relève Cédric Cabanes.
En outre, le Président de France Chimie Occitanie se dit « préoccupé » par la situation internationale. Les guerres et les événements climatiques induisent des conséquences qui affectent directement l’Occitanie. « Notre chimie est assez peu tournée vers le pétrole, plutôt vers l’oléo-chimie. Or, nous sommes à cours d’huiles. Le tournesol, le colza et l’huile de palme, deviennent rares et chers. Nous avons déjà des entreprises « en panne » de matières premières », relève-t-il.
Par ailleurs, Cédric Cabanes présente la chimie régionale sous un jour positif en ce qui concerne la décarbonation : « France chimie Occitanie a préconisé des solutions énergétiques économiques et renouvelables. Nous avons eu affaire à des industriels concernés et les efforts permettent d’avancer un bilan satisfaisant en la matière », conclut-il.
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Source CCI Occitanie