À l’occasion du Marché international des professionnels de l'immobilier (MIPIM) du 14 au 17 mars derniers, à Cannes, Toulouse Métropole est venue présenter plusieurs projets innovants en matière d’urbanisme, de santé, d’énergie, de numérique ou encore de tourisme. Trois de ses vice-présidents affirment la même ambition : montrer que Toulouse n’est plus seulement la capitale mondiale de l’aéronautique mais bel et bien un territoire qui compte à l’échelle international dans plusieurs secteurs économiques forts. Reportage.
Ils sont venus en force. Jean-Luc MOUDENC, Maire de Toulouse et Président de la Métropole, mais aussi trois Vice-présidents, Bertrand SERP, Annette LAIGNEAU et Joseph CARLES, étaient à Cannes pour l’édition 2023 du MIPIM, plus grand salon mondial à destination des professionnels de l’immobilier. Car la volonté était claire et affichée : montrer que Toulouse, ce n’est pas que l’aéronautique et l’espace. « C’est aussi la santé, les mobilités, les nouvelles énergies, le numérique, mais également le tourisme avec le MEETT », insiste Joseph CARLES, Vice-président de Toulouse Métropole chargé de la coordination des politiques économiques.
Sur ce parc des expositions et centre de conventions, la SPL de Toulouse Métropole, Europolia, développe un pôle économique de 54,4 ha répondant aux besoins de services liés à l’activité du nouvel équipement d’attractivité majeur de la Métropole et de la Région Occitanie. Hôtellerie, restauration, services aux congressistes, prestations de communication, de montage de stands sont autant d’activités concentrées sur le MEETT signifiant « meet Toulouse » – « rencontrez Toulouse ».
Toulouse, ville de campus
C’est également un projet mené en partenariat avec la Région – elle en est d’ailleurs le principal investisseur : le Technocampus Francazal, où la Métropole ambitionne clairement de définir les mobilités du futur. « C’est un centre dans lequel on va avoir des chercheurs, en recherche fondamentale et opérationnelle, et des entreprises, complète Joseph CARLES. Tout ça pour pouvoir arriver à sortir, plus vite que les autres, le processus de création des piles à hydrogène qui constituent les énergies de demain. » Cette zone dédiée aux énergies décarbonées se veut être, à terme, un campus Hydrogène de niveau européen.
Crédit photo ci-dessous : ©Mairie de Toulouse – Campus Francazal
Autre campus révolutionnaire, Oncopole est un lieu de soins renfermant à la fois un centre international de recherche et une plateforme d’innovation. Le site concentre les forces vives engagées dans les découvertes thérapeutiques, en particulier en oncologie. « La recherche sur le cancer s’active à l’Institut Universitaire du Cancer, se réjouit Joseph CARLES. S’il fallait retenir un projet emblématique en matière de santé, ce serait celui-là. » En outre, le Campus s’ouvre aujourd’hui à d’autres domaines de la santé en médecine du futur, comme le vieillissement, et met aussi à profit les avancées en intelligence artificielle.
Campus du numérique sur le Grand Matabiau
L’intelligence artificielle est définitivement un des secteurs qui suscitent l’intérêt de la Métropole, au même titre que la cybersécurité. La visée de la collectivité est en fait de construire puis développer un Campus du numérique sur le secteur du Grand Matabiau lui-même en totale reconstruction. L’objectif sera de fédérer un écosystème d’excellence, regroupant des acteurs de l’innovation et du digital : entreprises de services du numérique, sociétés de conseil en ingénierie et conseil en technologies, start-up, chercheurs, étudiants, organismes privés et publics. D’autant que le numérique représente déjà 50.000 emplois sur le bassin de la métropole.
Bertrand SERP, Vice-président de Toulouse Métropole chargé de la transition digitale : « C’est un projet phare de 50.000 m², un lieu totem où l’ensemble de l’écosystème numérique toulousain viendra s’installer. Nous avons l’intention de travailler sur la transition digitale dans son ensemble, avec l’intention de faire venir un pôle cybersécurité en lien avec les autres pôles cybersécurité qui existent en France et notamment celui qui se trouve à Paris, à la Défense. L’idée c’est de faire de ce campus un des pôles d’excellence en France. »
Grand Matabiau, grande ambition à Toulouse
Grand Matabiau quais d’Oc, c’est en fait plus largement un projet d’aménagement de la ville et des transports de 135 ha – dont 43 ha de zone d’aménagement concertée – pensé pour faciliter le quotidien de ses habitants à l’horizon 2030. Situé à quelques minutes à pieds du centre historique, il s’étend autour de la gare Toulouse-Matabiau, et est en partie bordée par les berges du canal du Midi. Ce projet, qui a obtenu le label écoQuartier, mobilise l’État, la Région Occitanie, le Conseil Départemental de Haute-Garonne, le groupe SNCF, Tisséo, la Ville de Toulouse et donc Toulouse Métropole.
Annette LAIGNEAU, Vice-présidente de Toulouse Métropole chargée de l’urbanisme et des projets urbains : « Le quartier Grand Matabiau, c’est un quartier central, un noeud de mobilités avec la gare, l’arrivée future de la LGV, les trains régionaux, mais aussi une station de métro et deux lignes de métro qui vont se croiser. C’est un quartier en reconversion, dont nous allons conserver l’identité populaire et la forte mixité des premiers faubourgs. Mais il y aura également une mixité de fonctions puisqu’il y aura des commerces, des services, et surtout une volonté de reverdissement nécessaire pour la qualité de vie. » Le projet permet ainsi de relever les défis de la ville durable en réduisant son empreinte carbone pour créer une ville pour tous, à Toulouse.
Crédit photo ci-dessous : ©Toulouse Métropole – Ambiance projetée pour le parvis Lyon en provenance de la gare Toulouse-Matabiau (perspective d’intention)