À l’occasion de la visite du Préfet de l’Hérault François-Xavier Lauch, ce 14 février, le maire de Clermont-l’Hérault Gérard Bessière est revenu sur les projets phares menés par la Ville avec le soutien financier de l’Etat. Château des Guilhem, campus scolaire, plaine sportive de l’Estagnol, voie verte, friche Salasc ou encore demi-échangeur nord, découvrez en vidéo les principaux dossiers à l’étude, ou en cours de réalisation. Reportage.
C’est un édifice incontournable acquis en 2020 par la Mairie de Clermont-l’Hérault pour 60 millions d’euros, puis ouvert au public en 2022. Le Château des Guilhem a été choisi par la municipalité comme lieu de rendez-vous, ce 14 février au matin, avec François-Xavier Lauch, Préfet de l’Hérault. Une occasion rare de lui présenter les projets de Clermont l’Hérault devant un panorama unique sur la ville.
« C’est essentiel pour nous de recevoir le représentant de l’Etat pour lui montrer concrètement nos nombreuses réalisations et nos projets à venir, assure Gérard BESSIÈRE, Maire de Clermont-l’Hérault. Comme nous avons un préfet de terrain qui est à l’écoute et qui comprend les préoccupations du milieu rural, nous avons échangé dans d’excellentes conditions. »
« Cet engagement se traduit d’abord par le label « Petites villes de demain » et la capacité de l’Etat à mobiliser de l’ingénierie publique pour développer des projets, détaille François-Xavier LAUCH, Préfet de l’Hérault. Et puis ce sont des subventions déployées ici, dont ce fameux Fonds Vert avec 42 millions d’euros qui permettent d’intervenir partout dans le département en termes d’adaptation au changement climatique. D’ailleurs, Monsieur le Maire m’a parlé de plusieurs projets que pourraient supporter ces subventions du Fonds Vert et je lui ai dit que, sous réserve de l’analyse technique, nous serions à ses côtés. »
Une volonté d’agir sur la ville existante
Depuis le château, dressé sur les hauteurs, jusqu’à l’Espace des Dominicains en coeur de ville, maire, élus et autres représentants de l’Etat ont parcouru pendant plus de trois heures les lieux incarnant le renouveau de Clermont-l’Hérault. « Nous avons déambulé en minibus pour montrer les principales réalisations de la Ville au niveau des écoles, des équipements sportifs ou des travaux de proximité, explique l’édile. Nous sommes passés devant les 18 hectares de la ZAC de la Cavalerie, parlé de la voie verte et aussi des projets qui s’enclenchent. »
Parmi ces projets futurs : l’espace Vilar, un centre culturel solidaire et associatif regroupant la future médiathèque, l’école de musique, le CCAS et les services aux jeunes et aux associations. Sans oublier la friche Salasc, à terme renommée la « maison Clovis », tiers-lieu issu d’une usine d’embouteillage désaffectée où une auberge de jeunesse de 80 lits, une offre de formation supérieure, un espace pour une quarantaine de paysans producteurs, des produits bio en circuit court et même une maison pluri-professionnelle de santé verront le jour.
« Cette volonté de la municipalité à agir dans la ville existante est impressionnante, confie le préfet. Ce que j’ai vu aujourd’hui, ce sont des acteurs, publics, privés, associatifs, qui se fédèrent autour de ces projets. Ça fait chaud au coeur et ça donne envie d’aider. »
Et parmi ces acteurs présents à l’Espace des Dominicains, en clôture de la visite officielle, Christian POUJOL, Président de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat de l’Hérault, avec qui la Commune est en train de mettre en place un projet de centre de formation dédié aux apprentis du bâtiment : « Nous allons démarrer à la rentrée prochaine avec une quarantaine d’apprentis et quatre formateurs professionnels issus du monde de l’artisanat qui auront le plaisir de transmettre leur savoir-faire à ces jeunes. D’ici-là, nous allons monter en puissance avec un bâtiment qui sera inauguré au mois d’avril. »
Une ambition d’oxygéner le territoire
Au total, ce sont 12 projets présentés par le maire et ses adjoints au représentant de l’Etat à l’occasion de cette visite officielle. Déqualification des places du centre ancien, réaménagement de l’îlot Fontaine de la Ville, création du nouveau dojo, aménagement de la plaine sportive et de loisirs de l’Estagnol, mais aussi le demi-échangeur, « une oxygénation indispensable du territoire et du centre-ville », estime la Commune.
« J’ai bien compris que c’était une forte attente ici, sourit François-Xavier Lauch. Nous travaillons avec Monsieur le Maire et mes contacts au ministère des Transports pour obtenir l’autorisation technique mais j’ai bon espoir que cette autorisation puisse être donnée. Viendra ensuite l’étape du tour de table financier dont les collectivités territoriales devront être les premiers financeurs. Donc j’espère que ce dossier, qui est un peu le serpent de mer à Clermont-l’Hérault, pourra se débloquer dans les mois qui viennent. »
Et Gérard BESSIÈRE, Maire de Clermont-l’Hérault, de conclure : « C’est important de montrer que nous avons un projet de territoire qui a du sens. Nous voulons réhabiliter, rénover, dynamiser le centre ancien en interaction avec la périphérie. Donc on attend du représentant de l’Etat qu’il vienne apprécier ce que nous faisons. »
L’Etat, partenaire de la Commune
Planifiés dans le cadre d’une programmation pluriannuelle 2020-2026, les principaux investissements de la Ville représentent un montant global qui excède les 21 millions d’euros. Depuis 2020, les dépenses d’équipement cumulées représentent à elles seules environ 16.000.000 d’euros autofinancés à près de 60 %.
L’Etat apparaît comme le premier soutien financier de la Commune avec plus de 2.469.000 euros sur la période évoquée et tous dispositifs confondus. Dans la période à venir, la réalisation de plusieurs projets essentiels dépendront d’ailleurs des programmes d’aide de l’Etat.
C’est le cas de l’espace Vilar, par exemple, où sur les 6.265.170 euros engagés, 1.253.034 euros proviennent du Fonds Vert. Autre exemple : l’aménagement d’une voie verte sur l’emprise de l’ancienne voie ferrée avec 480.000 euros issus de la DSIL (dotation de soutien à l’investissement local) et 480.000 euros également issus du Fonds mobilités actives sur les 1.920.000 euros engagés.