Élu par ses pairs en juillet 2020 à la tête de la métropole de Bordeaux, Alain Anziani, maire de Mérignac, a annoncé ce lundi 4 mars se retirer de la présidence de la collectivité en raison de son état de santé.
Atteint de deux cancers et de la maladie de Parkinson, Alain Anziani, président de Bordeaux Métropole et maire de Mérignac, a annoncé quitter la présidence de la collectivité ce lundi 4 mars. L’élu avait évoqué dans le courant du mois de janvier les contours de son état de santé sans pour autant laisser la porte ouverte à une potentielle démission. Un mois plus tard, ce dernier confie dans les colonnes du journal Sud Ouest, ne pas vouloir « être un président fantoche ».
Pour le remplacer, Alain Anziani a déjà avancé le nom de Christine Bost, maire socialiste d’Eysines et vice-présidente de la métropole en charge de l’aménagement urbain qu’il décrit à nos confrères de Sud Ouest comme ayant « du caractère, une forte personnalité, l’intelligence et une expérience importante ». Installée au sein de la métropole depuis son élection au mandat de premier édile d’Eysines en 2008, Christine Bost devra cependant être confirmée par un vote du conseil métropolitain et ses 104 élus d’ici une quinzaine de jours. En attendant, Pierre Hurmic, maire de Bordeaux, assurera l’intérim.
Cette décision met fin à presque quatre années de présidence pour celui qui, avant de représenter le département de la Gironde au Sénat pendant près d’une dizaine d’années, avait siégé au conseil régional de 1992 à 2010. À ce jour, l’élu souhaite cependant maintenir ses responsabilités à la tête de la commune de Mérignac qu’il administre depuis avril 2014.
Après cette annonce, Jean-Luc Gleyze, président du Département de la Gironde souligne « cette décision difficile {…} prise avec conscience, mais qui témoigne de la force et de la dignité qui le caractérisent ». « Ce sont des qualités admirables qui ont fait de lui un président de la métropole respecté, et dont la ville de Mérignac va pouvoir bénéficier plus encore désormais », a ajouté le président du Département.
De son côté, Patrick Seguin le président de la CCI de Gironde a réagi :
« C’est avec beaucoup d’émotion que j’ai appris la décision d’Alain Anziani. Avec lui et ses équipes, nous avons pu travailler en bonne intelligence et parler d’une seule et même voix au bénéfice du développement économique. Il savait être consensuel et avoir le sens de l’intérêt général quand il s’agissait de défendre l’économie girondine. Je souhaite maintenant que son action et le travail accompli en commun depuis ces nombreuses années puissent se poursuivre dans la continuité et dans le même état d’esprit pour l’intérêt général de l’économie et de l’emploi au sein de la Métropole »