Ce 23 mai, à l’invitation de la Région Occitanie et de Montpellier Méditerranée Métropole, près de 300personnes (élus locaux, acteurs des mobilités, associations et usagers des transports publics) se sont réunis à Montpellier pour présenter officiellement la candidature du territoire au statut de Service Express Régional Métropolitain (SERM). Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, Michaël Delafosse, président de Montpellier Méditerranée Métropole, Kléber Mesquida, président du Département de l’Hérault, ainsi que les présidents des 9 EPCI concernés, ont signé une déclaration commune de candidature à l’intention du Premier Ministre.
La Région Occitanie et Montpellier Méditerranée Métropole, en étroite collaboration avec le Département de l’Hérault, Nîmes Métropole, ainsi que les intercommunalités du Grand Pic Saint-Loup, de la Vallée de l’Hérault, du Lodévois et Larzac, du Pays de Lunel, du Pays de l’Or, de Sète Agglopôle et du Clermontais, et en partenariat avec les associations d’usagers, Hérault Transport et la SNCF, se sont rassemblés ce 23 mai lors des 1ères Rencontres Mobilités Urbaines et Territoires, pour construire le futur des mobilités et poser les bases d’un scénario réaliste de Service Express Régional Métropolitain (SERM) dans la grande aire urbaine de Montpellier.
Àl’occasion de cette matinée, le préfet de l’Hérault François-Xavier Lauch a présenté la loi SERM ainsi que les engagements de l’Etat en la matière, tandis que Frédéric Dabi, directeur général de l’IFOP, Olivier Bouhet, enseignant-chercheur en géographie des transports à l’Université Paul Valéry Montpellier III, et Jean-Clément Ulles, doctorant en géographie et aménagement de l’espace à l’Université Paul Valéry Montpellier III, ont réalisé un état des lieux des mobilités urbaines, péri-urbaines et rurales.
Dans une déclaration commune adressée à l’Etat, les collectivités signataires rappellent ainsi l’urgence d’agir face à la congestion routière du bassin de vie montpelliérain. Basé sur des transports en commun plus nombreux et bénéficiant d’une plus grande amplitude horaire, le SERM Montpellier Méditerranée permettra notamment d’amplifier les mobilités décarbonées sur l’axe littoral Sète-Montpellier-Nîmes et de développer de nouveaux services et interconnexions entre les territoires urbains, péri-urbains et ruraux (cf. plaquette de présentation du SERM Montpellier Méditerranée en pièce jointe). Il offrira par ailleurs un large choix de modes de déplacement et une intermodalité parfaitement articulée pour permettre à chaque déplacement décarboné et collectif de se compléter.
Le projet s’appuie en outre sur une forte attente des habitants en matière de mobilités du quotidien (cf. encadré ci-dessous) et prévoit un temps de concertation de tous les acteurs du territoire (habitants, élus locaux, associations d’usagers, etc.).
« Parce que la mobilité participe à l’idée même de liberté et que je me bats contre l’isolement et l’assignation à résidence, j’ai souhaité présenter, aux côtés de Michaël Delafosse et de l’ensemble des collectivités partenaires, un projet de SERM ambitieux et réaliste pour améliorer la desserte des territoires urbains, péri-urbains et ruraux. Nouvelles dessertes et haltes ferroviaires, tramways, bus, cars express, covoiturage, voies réservées, pistes cyclables… le SERM Montpellier Méditerranée, en complémentarité du projet de LGV Montpellier-Perpignan, vise à répondre à la saturation des axes routiers et ferroviaires, et à permettre à chacun de trouver près de chez soi le mode de déplacement le plus adapté à ses besoins. Nos concitoyens le disent, ils sont prêts à laisser la voiture au garage si l’offre de transports publics est optimisée. C’est à ce défi que nous souhaitons répondre aujourd’hui, dans une logique d’aménagement du territoire et de décarbonation de nos déplacements, et cela ne se fera pas sans un investissement massif de la part de l’Etat. » a déclaré Carole Delga, présidente de la Région Occitanie.
« La réunion de tous nos territoires autour des mobilités est historique tout autant qu’elle est essentielle. A une meilleure desserte littorale par le train, nous devons ajouter de nouvelles dessertes expresses, en cars à haut niveau de service, dans les terres et en direction des hauts cantons. Notre bassin de vie est, en France, celui qui s’est le plus rapidement développé sur les dernières années. Cela nous oblige localement et nationalement : nous devons tous être au rendez-vous pour apporter des solutions rapides et crédibles de mobilités aux 900 000 habitants de l’aire d’attraction de Montpellier. Depuis 2020, Montpellier renoue avec l’ambition et les projets sur le périmètre de sa métropole et au-delà. Avec la Région, et je salue l’implication de sa présidente Carole Delga et de l’ancien Premier ministre Jean Castex, avec le Département et les collectivités partenaires, nous avons relancé la LGV. Nous engageons enfin les contournements routiers indispensables, avec le soutien de l’Etat.
Le SERM s’inscrit dans le prolongement de cette dynamique des collectivités au service du territoire et je sais pouvoir compter sur l’Etat pour soutenir ce bassin de vie et organiser des mobilités à la hauteur de son développement. Nous devons ensemble dépasser des logiques de périmètres administratifs, incompréhensibles pour les habitants pour leur proposer des solutions rapides et très pratiques, à l’instar d’une billetterie unique. » a déclaré Michaël Delafosse, président de Montpellier Méditerranée Métropole.
Sondage Ifop sur les transports et habitudes de déplacement des habitants de l’aire urbaine de Montpellier : les usagers disent « oui » au SERM Montpellier Méditerranée
– 46 minutes, c’est le temps de trajet quotidien moyen exprimé par les répondants ;
– 69% des répondants utilisent majoritairement leur voiture individuelle pour leurs trajets du quotidien vers Montpellier ou autour de Montpellier ;
– 71% des habitants sont satisfaits des transports en commun en Occitanie, contre une moyenne nationale de 64% ;
– 49% sont prêts à se séparer de leur véhicule individuel pour les trajets du quotidien ;
– 49% des habitants ont renoncé à prendre les transports en commun en raison des horaires non adaptés et 40% en raison d’une mauvaise desserte ;
– Le temps, le coût et l’accessibilité sont les 3 critères primordiaux dans leur choix de transport au quotidien ;
– 85% sont favorables au développement de RER métropolitains en Occitanie.
Périmètre du sondage : 800 personnes âgées de 18 ans et plus interrogées du 14 au 20 mars 2024 dans les départements de l’Hérault et du Gard.
Photos : © Gilles Lefrancq – Région Occitanie