Face à une agriculture confrontée à de multiples défis - changement climatique, pression foncière, concurrence des importations - Jérôme Despey vient d'être reconduit à la présidence de la Chambre d'agriculture de l'Hérault. Dans un département qui compte 6 000 exploitants et où l'agriculture demeure un pilier économique majeur, le président réélu entend porter une politique axée sur la protection du foncier agricole, l'adaptation climatique et la défense d'une véritable souveraineté alimentaire.
Un département riche de sa diversité agricole
Cette réélection intervient dans un département où l’agriculture représente un poids économique significatif avec 6 000 exploitants et 16 000 emplois induits. Une richesse territoriale que le président entend préserver : “Nous avons la chance, dans le département de l’Hérault, d’avoir toutes de nombreuses filières de production, ce qui est une richesse pour le département“, souligne Jérôme Despey.
Deux priorités stratégiques pour le mandat
Pour ce nouveau mandat, le président réélu a défini deux priorités majeures. La première concerne la viabilité économique des exploitations : “Ma première priorité, c’est bien sûr d’assurer un prix rémunérateur pour chacune des filières de production pour assurer la transmission et le renouvellement des générations en agriculture“, affirme-t-il. Cette ambition passe notamment par la protection du foncier agricole, un enjeu crucial dans un département à forte pression démographique.
Faire face au défi climatique
La seconde priorité porte sur l’adaptation au changement climatique. Face aux multiples aléas climatiques qui touchent le département (grêle, gel, sécheresse, canicule), la Chambre entend développer des solutions concrètes, notamment autour de la gestion de l’eau. “Ce qui est important, c’est d’avoir une réflexion pour consolider les filières de production, mais aussi penser à des éléments de diversification“, précise le président.
La souveraineté alimentaire, un enjeu majeur
L’enjeu de la souveraineté alimentaire occupe également une place centrale : « La souveraineté alimentaire, il ne faut pas que ce soit que des mots », insiste Jérôme Despey, qui pointe notamment les distorsions de concurrence liées aux importations : “Quand il y a des produits qui viennent d’ailleurs, qui ne sont pas produits dans les mêmes conditions qui nous sont exigées à nous, il faut le dire, il faut pouvoir le dénoncer.“
Une mobilisation pour des résultats concrets
Cette problématique s’inscrit dans un contexte de mobilisation nationale du monde agricole. “Les agriculteurs attendent beaucoup de concret“, rappelle le président, évoquant les mesures récentes de trésorerie et la future loi d’orientation agricole. Il souligne également l’importance du soutien des consommateurs : « Nous avons besoin de nos concitoyens. Ce qu’il faut qu’ils fassent, c’est un acte d’achat, parce que sans les consommateurs, nous ne sommes rien. »
La Chambre d’Agriculture continuera ainsi à jouer son rôle d’accompagnement des exploitants, en coordination avec les services de l’État, « pour qu’aucun agriculteur ne soit abandonné au bord de la route », conclut Jérôme Despey.
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