Avec 1.900 logements agréés « logements sociaux » l’an dernier, l’agglomération bordelaise souffre d’une situation délicate sur le plan du logement, loin de l’objectif des 3.000 constructions souhaitées. Face à cette situation, Bordeaux Métropole a décidé d’agir en injectant 20 millions d’euros sur deux ans pour relancer la machine ....à construire.
Depuis plus de cinq ans, la métropole bordelaise ne parvient pas à atteindre son objectif de construction de logements locatifs sociaux qui doivent suivre les objectifs réglementaires avec un minimum de 3.000 logements par an. 2020 et 2021 ont mis la métropole bordelaise en grande difficulté avec seulement la moitié de cet objectif et un niveau d’autorisation plafonné à moins de 1.900 unités.
« Bordeaux Métropole se trouve dans une situation de difficulté absolument extrême sur le plan du logement social avec désormais plus de 46.000 foyers en attente d’un logement, il est indispensable que tout le monde se mobilise ! », a déclaré Muriel Boulmier, la présidente de l’Association régionale des organismes HLM. Une remobilisation en 2023 qui avait mal démarré avec une prévision de 2.100 logements autorisés soit les deux tiers de l’objectif.
Un objectif de 4.000 logements sociaux de plus en 18 mois !
Pour inverser cette tendance inquiétante, la Métropole de Bordeaux a décidé d’agir afin de relancer la machine du logement. D’ici le début du mois de juin, Bordeaux Métropole va voter la mise en place d’une aide financière de 20 millions d’euros pour accompagner la mise en chantier à court terme de nouveaux logements sociaux.
Un choix de doubler l’aide avec cette enveloppe significative qui sera répartie sur les 18 prochains mois pour remplir l’objectif fixé en termes de construction de logements sociaux. Il faudra pour cela que le chantier débute avant le 31 décembre 2023, condition sine qua none pour respecter les délais établis.
« On salue cette décision qui va permettre de débloquer toute une série de programmes autorisés mais qui n’ont pas démarré faute d’équilibres économiques à cause de la hausse du taux du livret A [sur lequel est indexé le niveau des prêts accordés aux organismes HLM, NDLR], de l’inflation et des reliquats de la hausse des coûts de construction », résume Muriel Boulmier.
Dans les faits, le montant de l’aide métropolitaine pour les logements estampillés PLAI (prêt locatif aidé d’intégration – logement sociaux les plus accessibles) passera de 10.000 à 20.000 euros alors que celle pour un logement PLUS (prêt locatif à usage social – logement social classique) passera de 8.000 à 16.000 euros.
La Métropole met ces moyens à disposition dans le but de relancer une vingtaine d’opérations ce qui représente 700 logements et une protection de la programmation de 3.300 logements sur l’année 2023 et 2024. Cette aide pourrait permettre le financement de 4.000 logements sociaux supplémentaires.
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