ARCADIE
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Denys Bédarride
12 novembre 2022 Dernière mise à jour le Samedi 12 Novembre 2022 à 09:25

Spécialiste des épices, l’entreprise de Méjannes-lès-Alès, dans le Gard, veut assurer un transport écologique et éthique de ses marchandises entre la France et Madagascar.

Le voyage sera long, mais la voie est tracée pour Arcadie. La société, spécialisée dans le commerce d’épices avec sa marque Cook et de tisanes avec L’Herbier de France, vient de se lancer dans un projet insolite : la création d’un cargo à voile de 85 mètres de long.

Le navire, d’une capacité de 1 400 tonnes, pourra transporter 100 containers entre la Méditerranée et Madagascar, où Arcadie récupère 200 tonnes de ses épices bio chaque année. « Nous avons monté une compagnie maritime baptisée Windcoop. C’est une coopérative qui a été fondée avec deux autres entreprises, Zéphyr & Borée et Enercoop », détaille Matthieu Brunet, l’un des dirigeants d’Arcadie, basée à Méjannes-lès-Alès. 

Et qui dit coopérative, dit sociétaires : « Pour financer le navire, il faut 20 M€. Arcadie a mis 2 M€ sur la table. Il faudrait que l’on trouve 4 M€ grâce à un financement participatif d’ici la fin de l’année », poursuit Matthieu Brunet. Le reste du financement sera bouclé via un prêt bancaire. 

« Dès 100 € investis, la personne devient sociétaire et peut donc donner son avis sur nos activités ». Un investissement qui n’est pas là pour générer des gros profits aux sociétaires ; la philosophie est toute autre. 

« La rentabilité, ce sera l’aboutissement du projet et, à terme, la décarbonation du transport maritime. » Le cargo sera équipé de 1 600 m2 de voile. « La construction devrait débuter en 2023 et durer environ dix-huit mois ». Un gros chantier qui devrait permettre de placer Arcadie en “pionnier” mondial du trans- port de marchandises par bateau à voile.

« Certains navires ont une assistance vélique (avec des voiles, NDLR), mais ils naviguent essentiellement grâce à leurs moteurs. Nous voulons le parfait opposé », souligne Matthieu Brunet. Un pari osé, qui plus est sur une route commerciale complexe : « Il y a environ 8 000 kilomètres à parcourir en quatre semaines pour rejoindre Madagascar. Ce sera la première ligne directe avec l’île, ce qui permettra, malgré l’allure plus faible du cargo à voile, d’être plus rapide que les autres transporteurs. » En effet, les porte-containers suivent généralement de très longs itinéraires, ponctués de nombreuses escales, rallongeant ainsi le temps d’acheminement des marchandises… au risque de les abîmer. 

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