Cette entreprise gardoise va produire les dernières générations de catalyseurs permettant de dépolluer le gaz naturel et de fabriquer des carburants propres.
C’est une étape très importante pour le site », a lancé d’emblée Henri Thomas, directeur de l’usine Axens de Salindres. Le 4 octobre, un nouvel atelier a été inauguré, permettant à Axens d’imposer son savoir-faire dans le monde.
Baptisé CEVEN en clin d’œil au territoire qui l’abrite, cette structure de quelque 2 000 m2 répartis sur 6 étages permet à l’usine de produire les nouvelles générations de catalyseurs destinés à la dépollution du gaz naturel et à la fabrication de carburants propres.
« Ce vingt et unième atelier installé sur le site de Salindres dispose des dernières technologies et permet d’accroître la production », détaille Jean Sentenac, P.-D.G. d’Axens, présent lors de l’inauguration. 6 000 tonnes de catalyseurs seront produites chaque année, à raison de 25 tonnes de produits finis par jour.
Une ambition qui ravit l’IFP Énergies Nouvelles (IFPEN), la maison-mère d’Axens, qui cherche à décarboner l’industrie : « La captation de CO2 est primordiale si l’on veut diminuer l’impact de l’industrie sur l’environnement. Par exemple, la mise en place de bio-carburants dans l’aviation est une piste très intéressante », a lancé Pierre-Franck Chevet, président d’IFPEN.
Cet atelier très complexe est géré depuis une salle de contrôle par une dizaine de salarié recrutés tout spécialement pour le faire fonctionner. « On a conçu cette pièce pour pouvoir l’agrandir, car à terme, nous prévoyons de piloter d’ici d’autres ateliers aussi pointus », indique Henri Thomas.
Respectant les dernières normes environnementales, CEVEN a été équipé de différents dispositifs de traitement, notamment des fumées, réduisant ainsi le taux de dioxyde d’azote relâché dans l’atmosphère. Cet investissement de 25 M€, subventionné à hauteur de 2,8 M€ par l’État dans le cadre de France Relance, conforte la place d’Axens en tant qu’acteur industriel et économique mondial.
Avec un chiffre d’affaires qui se compte en milliards d’euros, l’entreprise emploie plus de 400 personnes sur le bassin alésien.