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Sanya Maignal
7 mai 2025 Dernière mise à jour le Mercredi 7 Mai 2025 à 18:11

Le 30 avril 2025 marque donc le lancement officiel du Campus Cyber Territorial de Sophia Antipolis. Ce projet, inédit par sa forme et ambitieux dans ses objectifs, ambitionne de faire de la technopole azuréenne un pôle de référence en cybersécurité et en intelligence artificielle. Un modèle « hors les murs », fondé sur l’intelligence collective et la dynamique d’un écosystème local. Reportage avec Jean Leonetti président de l’agglomération Sophia Antipolis. 

Pas de bâtiment, mais une stratégie territoriale 

Le Campus Cyber Territorial de Sophia Antipolis, inauguré chez Amadeus, repose sur un modèle décentralisé, conçu pour fédérer les ressources existantes plutôt que les regrouper. 

Avec plus de 5 500 chercheurs, 6 000 étudiants et une forte densité de startups spécialisées, la technopole fait figure de barycentre naturel. « Sophia a toujours été un lieu de coopération entre le public et le privé. 

Ce campus nous permet de structurer cet écosystème pour faire émerger des solutions souveraines et compétitives », souligne Jean Leonetti, président de la Communauté d’agglomération Sophia Antipolis, avant d’ajouter : « Ici, nous avons un lien naturel avec l’Amérique du Nord et l’Asie, contrairement à d’autres sites plus tournés vers la Méditerranée. »

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Un campus hors les murs, ancré dans l’écosystème sophipolitain

Ce modèle souple et évolutif permet d’impliquer un large éventail d’acteurs, publics comme privés, en s’adaptant aux réalités du territoire. La gouvernance, dite « participative », associe élus, experts et industriels dans une logique volontairement ouverte. Ce fonctionnement en réseau favorise la mobilisation des compétences locales tout en offrant une grande capacité d’adaptation aux besoins des entreprises et institutions.

Porté par la Région Sud en lien avec la CASA, le SYMISA et de nombreux partenaires (Gendarmerie, CCI, Inria, Kyndryl, SICTIAM…), le campus s’articule autour de cinq piliers : prévention, sensibilisation, formation, innovation et réponse aux incidents. Il vise à mutualiser les expertises, renforcer les compétences locales, accompagner les entreprises et développer une résilience collective face aux cybermenaces.

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Une ambition régionale, une approche en constellation

Le campus de Sophia ne constitue pas un îlot isolé : il s’inscrit dans un réseau régional aux côtés des campus de Marseille (Euromed), Toulon et Salon-de-Provence (avec l’École de l’Air et de l’Espace). Cette approche repose sur un maillage des compétences plutôt que sur une centralisation. « Nous valorisons les spécificités de chaque territoire tout en assurant une cohérence globale », précise Bernard Kleynhoff, conseiller régional.

Une plateforme numérique commune, des Sud Labs disséminés sur le territoire et des événements fédérateurs assureront la transversalité des compétences et le partage d’expertises.

Chaque site affirme sa vocation propre. À Sophia, la priorité est donnée à l’international, notamment vers l’Amérique du Nord et l’Asie, ainsi qu’à la coopération public-privé. Un positionnement complémentaire à celui de Marseille, davantage tourné vers la Méditerranée.

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Préparer les talents, renforcer la résilience

L’un des axes clés du campus concerne la formation, initiale comme continue. L’objectif est double : répondre à la demande croissante en compétences cyber, et renforcer la résilience numérique des entreprises et des citoyens. Le CSIRT Urgence Cyber Région Sud jouera un rôle central, en lien avec les actions de sensibilisation menées localement.

Une brique du dispositif national

Ce projet territorial s’inscrit pleinement dans la stratégie nationale de renforcement des capacités cyber, impulsée par le Campus Cyber national de Paris. En optant pour un modèle distribué, la Région Sud parie sur la proximité et l’agilité. 

Objectif : faire émerger des pôles d’excellence capables de répondre à la diversité des menaces et de soutenir le développement économique régional.

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