A l’occasion de la 28e édition du Salon Provence Prestige qui s'est déroulé à Arles, six artisans de l’agglomération ont été mis à l’honneur sur un tout nouveau stand inauguré par l’ACCM, en partenariat avec la chambre consulaire. L’occasion, pour la collectivité arlésienne, de lancer son grand projet : « La place des artisans ».
400 000 euros de budget pour 2,5 millions d’euros de retombées attendues
150 artisans, fabricants et producteurs régionaux. A l’accoutumée, le Salon Provence Prestige est un temps fort économique pour l’ouest des Bouches-du-Rhône.
La 28e édition, organisée le week-end dernier au Palais des Congrès par la Chambre de commerce et d’industrie du Pays d’Arles, n’a pas dérogé à cette règle.
« C’est vraiment le fer de lance de notre territoire, estime son président Stéphane Paglia. C’est un outil d’attractivité dont le but est de faire découvrir à des gens de l’extérieur cet art de vivre à la Provençale. »
Un art de vivre qui, pour perdurer voire se développer, a besoin de toutes ses forces vives. « C’est pour ça que le salon se fait avec la Chambre d’Agriculture, la Chambre des Métiers et la Communauté d’Agglomération, énumère-t-il. Ça crée une véritable dynamique.
Au cœur de cette dynamique se situe l’artisanat. Car si les TPE/PME représentent 98 % des entreprises en Pays d’Arles, les artisans pèsent à eux seuls, 33 % de son économie.
C’est pourquoi la communauté d’agglomération Arles-Crau-Camargue-Montagnette (ACCM) tenait à promouvoir ce secteur d’activité. Car pour la toute première fois depuis la création du Salon, la collectivité, en partenariat avec la Chambre de métiers et de l’artisanat de la région (CMAR PACA), a inauguré un stand pour mettre à l’honneur six artisans des métiers d’art venant d’Arles, Tarascon, Saint-Martin-de-Crau et les Saintes-Maries de la Mer, sélectionnés au préalable parmi 70 candidatures.
Avant tout des rencontres
Olivier, Christine, Luc, Emilie, Juliette et Thibault sont les six artisans sélectionnés lors de ce Salon Provence Prestige. Tous ont en commun une passion farouche de leur métier, mais aussi un besoin concret de rencontrer des gens.
Aussi, un événement comme celui-ci représente une vraie opportunité pour le développement de leur activité. « Moi je ne vends pas mes pièces directement, concède Thibault, tourneur sur bois à Saint-Martin-de-Crau. Comme je dois passer par des magasins et des galeries pour les vendre, ce salon me permet d’avoir un retour public direct. »
En plus de cette difficulté d’accès aux clients, deux de ses voisines de stand connaissent une deuxième difficulté, celle d’une arrivée toute récente sur le sol arlésien. « J’ai emménagé à Arles il n’y a qu’un an, raconte Juliette, céramiste. C’est donc l’occasion de me faire connaître et de trouver des revendeurs. »
Quant à Emilie, elle doit faire face à une troisième difficulté. « Malheureusement je n’ai pas encore pu avoir un local ouvert sur l’extérieur, déplore la joaillière habituée à travailler dans un atelier fermé au public. Mais l’artisane confie, malgré tout, aussi avoir pu bénéficier d’un coup de pouce financier du Pôle d’Equilibre Territorial et Rural du Pays d’Arles – structure regroupant les Communauté d’agglomération ACCM, Terre de Provence et Vallée des Baux-Alpilles.
« Le prêt à taux zéro m’a aidée d’autant plus qu’il y a énormément d’investissement au départ quand on fait des métaux précieux. » « Notre travail c’est de les accompagner, explique, Patrick de Carolis, président de la Communauté d’agglomération ACCM. C’est de faire connaître leur savoir-faire qui est la richesse de notre territoire. »
Tendre la main aux artisans
Relancer l’économie de proximité, c’est donc la mission que mènent conjointement l’ACCM et la CMAR PACA dans le cadre du label « Ville et Métiers d’Art », remis il y a deux ans à la collectivité.
« On est la seule Communauté d’agglo dans les Bouches-du-Rhône à le détenir, se félicite Jean-Michel Jalabert, vice-président ACCM, en charge du développement économique.
Ça nous permet d’aider le développement des métiers d’art. » « L’artisanat, c’est le cœur de la vie de nos cités, abonde Patricia Blanchet-Bhang, référente en Pays d’Arles pour la Chambre consulaire. C’est grâce à cette économie de proximité qu’on va attirer des talents sur nos territoires. »
L’une des concrétisations de ce partenariat tient d’ailleurs dans un projet expérimental de boutique partagée intitulé « La place des artisans ».