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Fiona Urbain
Aujourd'hui Dernière mise à jour le Wednesday, December 31, 2025 At 9:09 AM

Alors que le Contournement Ouest de Montpellier entre en phase opérationnelle, trois agents de liaison Vinci Autoroutes arpentent quotidiennement les secteurs concernés pour informer, rassurer et répondre aux préoccupations des riverains et des entreprises. Rencontre avec ces intermédiaires essentiels d'un projet d'infrastructure plébiscité à 86% par la population locale.Reportage vidéo.

La Métropole de Montpellier connaît une croissance économique et démographique continue. Aujourd’hui, près de 500 000 personnes habitent son aire urbaine. Face à cette expansion, le Contournement Ouest de Montpellier (COM) s’impose comme un maillon essentiel du réseau routier structurant de la métropole.

Un projet attendu et largement soutenu

Déclaré d’utilité publique en septembre 2021, le COM consiste à réaménager en 2×2 voies, sur environ 6 kilomètres, l’axe existant constitué de routes métropolitaines (RM132, RM132E2, RM612, RN109) et de carrefours giratoires, aujourd’hui insuffisamment dimensionnés. Le projet concerne directement trois communes : Juvignac, Montpellier et Saint-Jean-de-Védas.

Une enquête publique environnementale s’est tenue du 28 juillet au 29 août 2025, suivie d’un sondage administré du 1er au 10 septembre auprès de 812 personnes représentatives de la population des quartiers Ouest de Montpellier et des communes alentours. Les résultats témoignent d’une forte adhésion : 86% des sondés se disent favorables au projet, plus de 9 personnes sur 10 le considèrent comme “utile” et 81% estiment que le COM va permettre d’améliorer la tranquillité des communes actuellement traversées.

Clément Moure : le lien avec les riverains de Juvignac et Montpellier Nord

Clément Moure intervient sur les secteurs de Juvignac et Montpellier Nord. Son rôle : faire le pont entre les riverains et le maître d’ouvrage. “Mon travail est d’apporter une réponse aux demandes que peuvent avoir les riverains et de faire la passerelle par rapport aux questions sur les futurs travaux”, explique-t-il.

Équipé d’une tablette contenant toutes les informations du projet, Clément peut présenter sur place les futurs aménagements : “Nous avons un livret acoustique. Si les gens se posent des questions par rapport aux protections acoustiques ou comment le tracé va être modifié, nous pouvons leur présenter les futurs aménagements qui vont être faits.”

Son action se déploie sur deux fronts : le terrain, avec du porte-à-porte, et la permanence téléphonique pour répondre aux demandes. “Nous avons aussi une passerelle avec les différentes équipes de la direction opérationnelle qui peuvent répondre en fonction des questions plus spécifiques que peuvent avoir les riverains”, précise-t-il.

Le retour du terrain est globalement positif : “J’ai souvent eu des retours par rapport aux protections acoustiques, aux futurs aménagements. La majorité des personnes qui utilisent ces axes quotidiennement sont en attente d’un aménagement amélioré, chose que le COM va apporter.

Farès Chenane : l’interlocuteur privilégié des entreprises à Saint-Jean-de-Védas

La spécificité de mon secteur, Saint-Jean-de-Védas Sud, c’est qu’il y a beaucoup d’entreprises, environ 70% d’entreprises pour 30% de particuliers. Cela me donne une approche et une vision différentes du futur projet”, expliqueFarès Chenane.

Son quotidien est rythmé par les appels et les visites : “Je reçois beaucoup d’appels, beaucoup de questions, par exemple sur la date du début des travaux, la fin des travaux, s’il va y avoir des déviations, des routes barrées. Mon rôle, c’est d’apporter de l’information et de rassurer les entreprises, mais aussi les riverains.”

Les préoccupations des entreprises sont spécifiques : “Ce sont surtout les nuisances sonores pendant les travaux, s’il va y avoir des déviations, des routes barrées, si leur clientèle ou même les transports pourront arriver sur place sans problème.”

Sa méthode de travail s’articule en deux temps : “Nous avons une première partie de terrain, faire du porte-à-porte, se faire connaître, déposer des flyers, des lettres. Ensuite, il y a la deuxième partie, l’approche personnalisée quand il y a des appels, des questions. Je me déplace directement sur le terrain ou j’essaie d’apporter la meilleure des réponses au téléphone.

Josiane Barthod : au cœur des secteurs les plus impactés

Josiane Barthod intervient sur le secteur entre Gennevaux et le rond-point de Bellevue, là où les riverains sont les plus directement concernés. Et pour cause, elle habite elle-même dans le secteur : “Je me suis équipée d’un scooter parce que sinon, ce n’était pas possible.

Avec deux ans et demi d’expérience sur ce territoire, elle a construit une relation de proximité avec les habitants. Les préoccupations qu’elle recueille sont concrètes et quotidiennes : “Les riverains veulent savoir exactement ce qui va se passer. Les protections acoustiques, c’est très important. Et puis le début des travaux, parce que cela fait longtemps qu’on en parle. Maintenant, nous y sommes ! »

Vivant elle-même les difficultés du secteur, Josiane comprend parfaitement les attentes des habitants : “Les préoccupations, c’est de savoir quand nous allons retrouver une vie normale, quand nous allons pouvoir sortir de chez nous en sécurité, quand nous allons pouvoir prendre nos vélos. Nous ne pouvons pas les utiliser parce que nous sommes en danger continuellement. C’est saturé, nous ne pouvons pas circuler, c’est extrêmement dangereux.

Un projet ambitieux pour améliorer la mobilité et la qualité de vie

Le Contournement Ouest de Montpellier permettra de relier les autoroutes A709 et A750, d’assurer une meilleure desserte de la zone urbaine de Montpellier depuis l’Ouest, de concentrer les circulations d’échanges péri-urbains et de transit sur un itinéraire adapté, et de valoriser les accès au réseau de transports multimodal pour réduire le trafic routier vers le centre urbain.

La conception du COM intégrera des connexions facilitant les accès au réseau de transport multimodal : interface avec la ligne 2 de tramway, avec le futur terminal de la ligne 5 en cours de construction et avec le projet de Bustram ligne 4. Une voie réservée pour la circulation des transports en commun (VRTC) est prévue dans chaque sens de circulation.

Une approche environnementale innovante

Salvador Nunez, Directeur Opérationnel, détaille l’ambition environnementale du projet : “Nous décarbonons en fonction de l’endroit où le chantier se trouve et des possibilités à proximité. Nous recherchons des espaces existants susceptibles de nous permettre de stocker des matériaux à proximité immédiate des futurs travaux afin de réduire le transport. Nous visons l’utilisation de produits décarbonés : des nouvelles typologies de béton, plus précisément des ciments décarbonés, des liants pour la fabrication des chaussées.”

L’économie circulaire est au cœur de la démarche : “La réutilisation des agrégats produits lors de la démolition de l’existant est clairement un enjeu. Nous aurons un excédent entre les matériaux en déblai et ceux nécessaires en remblai, nous allons réutiliser au maximum.

Le projet prévoit également de végétaliser les abords de la section à aménager à l’aide de merlons paysagers. “L’idée est de faire mieux, de faire autrement. Nous prévoyons de mesurer chacune des actions du projet et de les comparer par rapport à un projet fait plus classiquement”, conclut Salvador Nunez.

Avec quatre ouvrages d’art majeurs à construire et un calendrier s’étalant jusqu’en 2029, le Contournement Ouest de Montpellier représente l’un des plus importants chantiers d’infrastructure de la métropole. Grâce au travail quotidien des agents de liaison, le dialogue avec les riverains et les entreprises est maintenu, garantissant une meilleure acceptation et compréhension de ce projet structurant pour l’avenir de la métropole.