Le 8e salon du logement neuf de Toulouse s’est tenu au stade Ernest Wallon. Même en sortie de pandémie et sur fond de guerre en Europe, le marché semble rester dynamique : sur l’agglomération, les demandes de logements sont supérieures aux offres.
Nous pensions avoir vécu le pire avec la pandémie mais ce qui arrive aujourd’hui est sans commune mesure », énonce Stéphane Aubay, président de la fédération des promoteurs immobiliers (FPI) Toulouse Occitanie, en ouvrant le 8e salon du logement neuf de Toulouse, qui s’est tenu au stade Ernest Wallon du 11 au 13 mars.
Une allusion claire à la guerre en Ukraine. « Cela aura des répercutions sur l’industrie du logement et sur les trésoreries des entreprises du bâtiment. Toute la chaîne doit être solidaire pour protéger nos entreprises, nos salariés et continuer à proposer des logements. C’est l’objet de ce salon où 250 programmes sont exposés ». Contre 400 environ deux ans plus tôt lors de l’édition précédente.
« La crise est forte mais l’immobilier reste une valeur refuge »
Pourtant, même dans ce contexte, les clients sont au rendez-vous, en quête d’un logement principal ou d’un investissement locatif. « Le marché est dynamique, surtout dans le centre-ville de Toulouse », constate Benoît Blanc. Le responsable commercial du Crédit Agricole Immobilier cite aussi les projets en cours sur la première couronne de la métropole : au centre de Tournefeuille, près du métro de Balma, à Pibrac et Mondonville.
« La crise est forte mais l’immobilier reste une valeur refuge, les gens n’hésitent pas à investir à Toulouse. » D’autant que les taux sont encore bas, mais sans doute plus pour très longtemps.
« C’est la première fois que l’on connaît une crise de l’offre et non de la demande », rappelle Laetitia Vidal, vice-présidente de la FPI Toulouse Occitanie et directrice générale de Pierre & Passion. D’où des prix à la hausse.
Concilier écologie et bâti
« La métropole toulousaine est l’une des plus attractives de France », rappelle son président et maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc. Avant la pandémie, la zone attirait 13 000 nouveaux habitants par an. « Nous sommes dans l’incapacité de produire un volume de logements suffisant. » Surtout depuis que « un fait nouveau est venu compliquer la démarche : nos concitoyens nous demandent plus d’écologie et de consommer moins de terres agricoles. Il va donc falloir densifier et construire plus haut ». L’élu tempère : « Mais on ne va pas densifier partout de manière systématique, pas dans les quartiers pavillonnaires avec une identité par exemple ».
Taxé de consommer trop de terres agricoles justement, le plan local d’urbanisme intercommunal et d’habitat (PLUIH) a été annulé par la justice. « La Métropole vient de lancer élaboration du nouveau PLUIH, qui sera donc le premier de France à répondre aux exigences nouvelles », annonce Jean-Luc Moudenc.
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