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redaction
9 November 2024 Dernière mise à jour le Saturday, November 9, 2024 At 8:30 AM

Alors que le marché de la transaction immobilière s’améliore grâce à la baisse des taux d’intérêt (3,6 % contre 4,2 % au plus haut en décembre 2023), le marché locatif reste en berne. En cause : une offre de biens à louer bien trop faible face au nombre de candidats à la location. Ce déséquilibre entre offre et demande entraîne une hausse continue des loyers sur l’ensemble du territoire, malgré le net ralentissement de l’inflation en septembre (+1,2 %). Le manque de stabilité sur la fiscalité du côté des bailleurs, l’interdiction de location des biens énergivores, et l’essor de la location courte durée affaiblissent encore plus le marché de la location immobilière.

Moins de biens à la location

Selon un bilan 2024 de « Se Loger », depuis deux ans, l’offre de biens à louer est en net recul sur l’ensemble du territoire français (-8,6 % à un an en octobre 2023 et -22,1 % à un an en octobre 2022). Cette baisse significative est directement liée à l’arrêt du marché de la transaction face à la hausse des taux d’intérêt.

Des biens à louer moins nombreux créent un phénomène de pénurie sur le marché : “Bloqués dans leur projet d’achat, de nombreux locataires se sont, en effet, retrouvés contraints de le rester, ne permettant pas de roulement et empêchant ainsi le stock de biens à louer de se reconstituer”, explique Alexandra Verlhiac, économiste chez SeLoger.


Une demande au plus haut, mais en légère baisse

En plus de cette baisse de biens à louer, le marché de la location doit également faire face à une demande extrêmement forte. Depuis octobre 2021, la demande de biens locatifs a augmenté de 45 %.

Et puisque le marché locatif et le marché de la transaction s’alimentent mutuellement, l’amélioration de ce dernier, due à la baisse des taux d’intérêt et au retour des projets d’achat immobilier, agit sur le marché locatif. Depuis octobre 2023, le nombre de locataires en recherche d’appartement a baissé de 9,4 %.

Comme dans de nombreuses métropoles françaises, la ville de Bordeaux n’échappe pas à ce phénomène. Alors qu’entre octobre 2022 et octobre 2023, la demande de biens locatifs avait augmenté de 27,4 %, elle a baissé de 14,1 % entre octobre 2023 et octobre 2024.


Des loyers en hausse depuis 3 ans

Puisque la demande reste supérieure à l’offre, les prix des loyers n’échappent pas à l’inflation. Dans l’ensemble des 10 plus grandes villes françaises, les loyers ont, en moyenne, augmenté de 4,7 % l’année dernière.

En octobre 2023, ils avaient déjà augmenté de 2,8 % en moyenne. À l’échelle locale, la hausse des loyers est légèrement plus faible. Entre octobre 2023 et octobre 2024, les loyers bordelais ont augmenté de 3,9 %.