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Fiona Urbain
8 April 2025 Dernière mise à jour le Tuesday, April 8, 2025 At 9:55 AM

Alors que la décision d'abandonner le projet autoroutier de l’A69 entre Toulouse et Castres suscite des réactions vives, les acteurs économiques et politiques de l'Hérault ont réaffirmé leur soutien indéfectible au Contournement Ouest de Montpellier (COM). Une mobilisation organisée par André Deljarry, Président de la CCI Hérault, aux côtés de parlementaires, élus locaux et des présidents de syndicats patronaux, a permis de rappeler l'importance cruciale de cette infrastructure pour l'avenir du territoire. Reportage vidéo.

L’État a confié à Vinci-ASF la création d’une autoroute urbaine de 6,2 km traversant du nord au sud l’ouest de Montpellier et Saint-Jean-de-Védas. Déclaré d’utilité publique en 2021, le COM vise à désengorger l’ouest de l’agglomération montpelliéraine en reliant les autoroutes A709 et A750.

Ce projet de réaménagement transformant l’axe existant en 2×2 voies, doit permettre de fluidifier le trafic, estimé à 25 000 véhicules par jour sur l’itinéraire actuel et à 45 000 sur l’avenue de la Liberté à Montpellier.

L’objectif principal est d’offrir une alternative aux automobilistes traversant l’ouest de la métropole, réduisant ainsi la congestion sur les axes actuels, notamment aux heures de pointe.

Les partisans du projet mettent en avant les bénéfices attendus en termes de mobilité et d’attractivité économique. Selon eux, le COM permettra un gain de temps significatif pour les usagers, une meilleure desserte des zones d’activités et un renforcement de l’attractivité du territoire en facilitant les déplacements des travailleurs et des entreprises.

Un enjeu économique et social majeur, soutenu par la population

Pour André Deljarry, Président de la CCI Hérault, le COM est bien plus qu’un simple projet routier : « C’est une infrastructure indispensable au développement économique de notre territoire. » Il souligne que le projet a été « approuvé à 85% par la population et les chefs d’entreprises », démontrant un large consensus local.

Il insiste également sur les retombées économiques du projet qui représente un investissement de 300 millions d’euros. « Beaucoup d’emplois vont être générés par cette infrastructure » assure le Président de la CCI Hérault.

François Rio, Maire de Saint-Jean de Védas, abonde dans ce sens : « Mon objectif est de développer l’activité économique sur mon territoire, et désengorger les rues de Saint-Jean de Védas. » Il réfute les critiques concernant l’augmentation du trafic, arguant que le COM permettra d’ « apaiser le cœur de Saint-Jean de Védas et mettre les voitures sur le COM », loin des zones résidentielles.

Hussein Bourgi, Sénateur de l’Hérault, rappelle que Montpellier est « devenue la 7ᵉ ville de France, avec une démographie importante », soulignant la nécessité d’adapter les infrastructures à cette croissance. Il insiste sur le fait que le COM est « un équipement qui est attendu par la population de la métropole de Montpellier, mais plus largement pour toutes celles et ceux qui prennent la voiture pour aller travailler ou pour aller à la plage ».

Une mobilisation collective pour accélérer le processus

« Nous avons envie que cela avance le plus vite possible avec une ouverture possible pour 2029 », déclare André Deljarry. Il déplore la lenteur des procédures administratives, comparant le COM à d’autres projets d’infrastructures majeurs qui ont duré des années. 

Patrice Canayer, conseiller régional d’Occitanie, souligne l’importance du COM pour « l’équilibre est-ouest de notre région» et pour la « compétitivité de Montpellier ». Il insiste sur la nécessité d’avoir « des mobilités entre les intercommunalités efficaces. »