L’Institut Agro Montpellier et Dalkia ont renouvelé leur partenariat pour un contrat de performance énergétique de seize ans. Au cœur de ce partenariat, la géothermie s’impose comme une solution efficace et vertueuse. Découvrez comment cette technologie permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre, d’économiser l’énergie, et de créer un modèle énergétique durable pour l’avenir. Reportage !
L’Institut Agro Montpellier a renouvelé son partenariat avec Dalkia, filiale du groupe EDF, pour un contrat de performance énergétique de seize ans. Ce contrat vise à réduire les consommations énergétiques, garantir le confort des occupants et s’inscrire dans une démarche durable.
Pour atteindre ces objectifs, Dalkia a mis en place une série de travaux d’optimisation, incluant le remplacement de chaudières au fioul par des chaudières gaz à condensation et des pompes à chaleur, l’extension et la valorisation du réseau de chaleur et de froid existant, l’isolation de plusieurs bâtiments, et la mise en place d’un système de gestion technique centralisée.
L’une des initiatives phares de ce partenariat est le déploiement de la géothermie sur le campus de La Gaillarde. 44 sondes géothermiques seront installées sous le parking du bâtiment principal.
Ces sondes, placées à 190 mètres de profondeur, permettront de capter l’énergie thermique du sol, stable à environ 14°C toute l’année. Cette énergie sera ensuite valorisée par une pompe à chaleur de 400 kW capable de produire à la fois de la chaleur et du froid renouvelables.
Une technologie verte et efficiente
Fabrice Tenneson, Directeur Régional Méditerranée de Dalkia, explique : « La géothermie permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 47% sur l’ensemble du site de La Gaillarde. C’est une énergie vertueuse qui remplace une grande partie du fioul utilisé actuellement pour le chauffage et la production d’eau chaude sanitaire. » Il ajoute que la géothermie représente moins de 1% de la production de chaleur sur les réseaux en France, mais le gouvernement ambitionne de tripler cette part d’ici 2035.
Un chantier ambitieux et prometteur
Christophe Luttmann, directeur commercial de Drill Heat, partenaire de Dalkia, met en avant l’ampleur du projet : « Ce chantier est particulièrement vertueux avec ses 44 sondes à 190 mètres de profondeur. Il permet de couvrir plus de 90% des besoins en chauffage et en rafraîchissement, avec un appoint assuré par les chaudières gaz existantes. » Il ajoute que la géothermie est une solution « magique » et adaptable à différents types de projets à travers le territoire.
« Une ville dans la ville »
Étendu sur une vingtaine d’hectares avec plusieurs dizaines de bâtiments, le campus accueille 1700 étudiants et 650 studios en résidence étudiante. En outre, il héberge des équipes de recherche d’institutions prestigieuses telles que l’INRAE, le CIRAD et l’IRD.
Carole Sinfort, Directrice de l’Institut Agro de Montpellier ne voit que des avantages à ce nouveau dispositif. « Cela ne consomme pas de ressources naturelles et cela nous permet d’économiser de l’énergie parce qu’en sous-sol, on a des températures constantes pour économiser en chauffage et pour économiser en climatisation. Nous avons plusieurs dizaines de bâtiments et la géothermie est un dispositif qui nous permet d’équiper tout le campus ».
Elle souligne également l’importance du confort post-chantier, notant que le projet, bien que visible actuellement, sera invisible une fois terminé.
En plus des bénéfices environnementaux, ce projet de géothermie sur le campus de La Gaillarde devrait générer des économies significatives sur les consommations de gaz (-27%) et d’électricité (-8,5%), tout en produisant environ 9 089 MWh d’énergie par an. Ce modèle de performance énergétique, durable et efficace, pourrait bien inspirer d’autres établissements à suivre la même voie.