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Fiona Urbain
Aujourd'hui Dernière mise à jour le Mercredi 10 Septembre 2025 à 10:00

Comment deux institutions peuvent-elles créer un écosystème d'innovation unique ? Le CHU de Nîmes et l'Université de Montpellier démontrent depuis près de 50 ans qu'une collaboration hospitalo-universitaire poussée transforme la recherche médicale. Reportage vidéo !

Le partenariat entre l’Université de Montpellier et le CHU de Nîmes puise ses racines dans l’histoire. Formalisé en 1975 et actualisé en octobre 2023, ce modèle repose sur une « convention hospitalo-universitaire qui fonde l’existence même du CHU de Nîmes », rappelle Frédéric Rimattei, directeur général de l’établissement nîmois.

Cette collaboration s’articule autour d’unités de formation et de recherche (UFR) Montpellier-Nîmes communes, notamment en médecine, pharmacie et odontologie. “C’est ce lien organique qui nous unit à l’Université de Montpellier, qu’on oublie parfois un peu souvent”, souligne le directeur.

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3,5 millions d’euros au service de la recherche et l’innovation

L’originalité du modèle nîmois tient dans sa capacité d’autofinancement de la recherche. “À Nîmes, nous avons une faculté particulière d’investissement, puisqu’on arrive à générer quand même 3,5 millions d’euros par an qui sont exclusivement consacrés à l’effort de recherche et d’innovation, explique Frédéric Rimattei.

Ces fonds alimentent diverses initiatives : appels à projets, financement d’ingénieurs de recherche clinique, développement de l’innovation. Le plan PARI 2030 prévoit notamment des appels à projets conjoints dotés de 240 000 euros annuels.

Philippe Augé, Président de l’Université de Montpellier, insiste sur cette dimension économique : “Ce n’est pas la recherche pour la recherche, mais c’est une volonté de rechercher pour créer des produits nouveaux, ensuite de les commercialiser, et de créer des richesses.

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Des projets d’amorçage pour viser l’excellence

L’ambition dépasse le cadre local. Les deux institutions lancent des “appels d’offres d’amorçage” qui consacreront annuellement 100 000 euros à deux ou trois projets unissant “des cliniciens de Nîmes avec des chercheurs plus fondamentaux qui sont sur les laboratoires de Montpellier.

L’objectif ? ” Aller chercher aussi des appels à projets plus compétitifs au plan national et international “, précise Frédéric Rimattei. Cette stratégie s’appuie sur treize fédérations médicales hospitalo-universitaires (FMHU) et un Groupement de Coopération Sanitaire (GCS) Montpellier-Nîmes.

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Un écosystème au service des patients et des professionnels

Ce partenariat transforme concrètement l’offre de soins. Le CHU de Nîmes, fort de ses 8 000 salariés dont 1 000 praticiens médicaux, prend en charge annuellement 150 000 patients en hospitalisation et ” plusieurs centaines de milliers ” en consultations.

C’est un facteur d’attractivité énorme pour nos professionnels de santé qui cherchent des environnements propices à développer une activité de haut niveau “, souligne le directeur général. La recherche devient ainsi un levier de recrutement médical dans un contexte de tensions sur les ressources humaines.

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Des projets concrets au service des patients

Cette collaboration dépasse les intentions pour se concrétiser dans des projets innovants. Peasy, dispositif présenté par le CHU de Nîmes en 2025, vise à simplifier le parcours patient. DM Connect, lauréat du dispositif Booster Innovation Montpellier, développe une solution numérique d’accompagnement pour les soins à domicile.

L’intelligence artificielle s’invite également avec IADopt, projet utilisant l’IA pour prédire l’évolution de la sclérose en plaques. Parallèlement, une plateforme hospitalière d’innovation pharmaceutique repense les pratiques médicamenteuses et le développement de nouveaux traitements.

Cette transversalité favorise l’émergence de projets innovants : impression 3D, applications connectées pour les soins à domicile, nouvelles plateformes pharmaceutiques, start-ups médicales. Les axes prioritaires incluent les infections, l’immunité, la thrombo-inflammation et la santé de la femme.

Un rayonnement territorial renforcé

Cette alliance dynamise l’attractivité académique et hospitalière du territoire. Le CHU de Nîmes, membre du consortium ISITE et acteur du pôle universitaire d’innovation de Montpellier, contribue à la structuration territoriale de la recherche.

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C’était l’occasion de mettre en avant des réalisations de beaux projets portés par des hospitaliers, et également de tracer quelques perspectives “, conclut Philippe Augé. Un modèle qui fait de ce binôme hospitalo-universitaire un vecteur d’excellence et de développement territorial en santé, unique en France.

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