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Thomas Dupleix
31 October 2022 Dernière mise à jour le Monday, October 31, 2022 At 3:13 PM

En près de trente ans, l’économie des Sorgues du Comtat a fondamentalement changé. Entre zones industrielles, notamment sur Sorgues, ambitions touristiques, en particulier à Monteux et Pernes-les-Fontaines, mais aussi soutien au commerce de proximité, l’intercommunalité diversifie son modèle économique et s’adapte. Interview exclusive de Christian Gros, Président des Sorgues du Comtat.

Tout a commencé avec des zones d’activités de plusieurs dizaines d’hectares : vision traditionnelle d’un développement économique cantonné à de grosses entreprises emblématiques – Ducros, Eurenco, plus tard Charles & Alice. Et puis en un peu plus de vingt ans, les pouvoirs publics, élus en tête, ont fait le choix de la diversité. 

Il est devenu primordial d’exploiter la proximité de l’autoroute, de valoriser la Provence verte et de tirer profit des eaux de la Sorgues. Le projet de zone d’activités touristiques de Monteux était né. Aujourd’hui, près d’un million de visiteurs viennent arpenter les deux parcs – Spirou et Wave Island – du matin au soir. 

« C’est une double recette pour l’intercommunalité et la ville de Monteux, assure  Christian Gros. Les entreprises installées payent un impôt économique et les habitants une taxe foncière. Et puis il y a la partie parking, gérée indirectement par la ville, qui offre des recettes intéressantes pour la commune. » 

Mais ce site touristique a également généré un marché de 400 à 500 millions d’euros au profit du BTP local et non local ; véritable effet levier avec un rapport de 10 pour 1, explique le maire de Monteux et président de la Communauté d’agglomération. « L’intercommunalité investit 1 – qu’elle récupère à la sortie car elle commercialise des terres – et elle fait travailler les entreprises locales de BTP dix fois plus. C’est vertueux en ce sens que l’initiative publique crée un marché pour le privé. »

A l’arrivée, ce sont près de 600 emplois directs générés par les deux parcs de la zone en période de haute saison. L’objectif étant d’élargir cette période de grosse fréquentation. L’un des axes de travail réside ainsi dans la question de l’hébergement : hôtels, gîtes, chambres d’hôtes, meublés de tourisme. Le but est que les visiteurs ne repartent pas dès le soir de leur arrivée, mais restent une journée supplémentaire. Avec, à la clé, de la richesse pour les hôtels-restaurants, services, entreprises, commerces et autres artisans locaux.

Une économie cyclique et vertueuse 

A côté de Montueux, Sorgues et sa zone de La Marquette ne manquent pas de chantiers prometteurs. Cette zone, en plein développement et en pleine structuration, accueille une usine de production d’hydrogène. Également à Sorgues, le leader européen des matériaux énergétiques Eurenco a doublé ses capacités de production il y a deux ans. Sans oublier, les activités des grandes surfaces ainsi que la commercialisation de terrain de plusieurs hectares pour y accueillir de nouvelles entreprises. 

« C’est la commune la plus industrialisée avec 20.000 habitants, concède Christian Gros. Mais on n’oublie pas non plus les petites communes car l’originalité de notre agglomération c’est justement de cultiver nos différences, en mettant en valeur ce qui fait le caractère particulier de chaque commune. »

Une volonté récompensée par le programme de l’Etat nommé « Petites villes de demain ». « Ça veut dire qu’elles sont reconnues comme porteuses d’avenir, se félicite le président de l’agglomération. Pour peu que l’Etat les aide un peu, en mettant des moyens à leur disposition, elles peuvent revitaliser leurs centres-villes et devenir aussi des pôles d’attractivité. » 

Modernisation de l’habitat, création de nouveaux logements, soutien au commerce de proximité : sur tous les plans, les maires des cinq communes prennent à bras le corps cet objectif de redynamisation du cœur de ville. « Rendre les centres-villes attractifs, ça passe par l’initiative publique : il faut amener de la vie, des services culturels, divers et variés. C’est tout ça qui fait que les gens viennent en ville. Et s’ils viennent en ville, c’est aux commerçants d’être bons pour les faire rentrer dans leurs magasins et être attractifs à leur tour. C’est tout un équilibre, tout un ensemble. »