Le directeur de la Banque Européenne d’Investissement en France s’est rendu au siège de la Caisse d’Épargne CEPAC à Marseille, le 6 décembre 2022, pour signer un refinancement à taux « compétitif » pour un montant de 350 M€. Une somme destinée à accompagner la banque coopérative dans sa décision de renforcer les financements des grands projets à impact en Provence-Alpes, en Corse et dans les territoires ultra marins.
Vents favorables au financement des projets de production d’énergies renouvelables dans le sud de la France avec l’octroi d’un prêt de 350 M € de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) à la Caisse d’Épargne CEPAC. Rarement une telle facilité financière n’avait été accordée à une banque en région dans un intervalle de temps si court, la banque ayant déjà levé 400 M€ auprès de la BEI via le groupe BPCE.
« Elle nous permet de nous impliquer plus encore dans le financement de la transition énergétique. Notre métier consiste à collecter de l’argent et à le prêter. Avec ce prêt, à taux compétitif de la BEI, nous avons l’assurance de faire bénéficier nos clients de l’accès au crédit au meilleur prix. Cette enveloppe pourra être d’ailleurs être rechargée. Nous avons 1,5 md € d’encours sur des financements dédiés aux énergies renouvelables et à, ce titre, le refinancement est essentiel », souligne Christine Fabresse, présidente du directoire de la Caisse d’Épargne CEPAC qui envisage ainsi d’atteindre le milliard d’euros de liquidité BEI pour soutenir la création d’énergie verte sur le territoire. « Nous avons une feuille de route climat et un plan de sobriété énergétique en interne », complète Christine Fabresse.
Ainsi avec ce prêt au taux particulièrement compétitif d’une durée de 21 ans, la banque s’engage à son tour à offrir les meilleures conditions possibles à ses clients à un moment où la hausse des taux d’intérêts devient une préoccupation majeure au risque d’obérer certaines décisions d’investissement.
Une garantie donc pour les projets régionaux de production d’électricité photovoltaïque et d’énergie issue de l’éolien terrestre d’un montant maximum de 25 M€. « Nous finançons activement les projets de transition énergétique de 5 à 150 M€ et cette enveloppe sera pleinement mobilisée », appuie Amaury Schoenauer, directeur des opérations structurées de la banque coopérative.
La stratégie de la banque des 27, basée à Luxembourg, vise à soutenir les politiques publiques des États membres en faveur de l’autonomie énergétique, l’indépendance industrielle et à l’émergence de nouvelles filières propices à remplacer les énergies fossiles. « Nous aspirons à devenir la banque du climat », a déclaré Grégoire Chauvière Le Drian, directeur France de la BEI. En ce sens, la Région sud a le vent en poupe avec son plan climat « Une Cop d’avance » et le vote prévu mi-décembre du premier budget vert régional.