Nouvelle-Aquitaine : Jeunesse, santé, réindustrialisation… Quelles sont les grandes priorités de la Région pour 2024 ?

Une « année brillante et bienfaisante, sobre et résiliente » : voilà comment le président de la Région Nouvelle-Aquitaine aime à imaginer, pour les Néo-Aquitains, cette année 2024 « avec pour horizon la pleine réalisation des objectifs de Néo Terra». Car cette feuille de route doit proposer des solutions afin de « transformer la Nouvelle-Aquitaine et agir pour un monde vert, durable et solidaire ». 

Face à la presse, Alain Rousset a également choisi d’invoquer le concept de « reliance » inventé par le philosophe Edgar Morin afin de synthétiser la politique qu’il souhaite mener en 2024 pour la Région. Une politique de transition écologique, donc, mais aussi de ré-industrialisation. 

« C’est un enjeu de souveraineté technologique et industrielle sur le service à nos concitoyens, détaille le président de Région. Je pense à l’associationEnvie 2E Aquitaine qui va démanteler des cellules photovoltaïques pour récupérer les métaux rares ; mais aussi à l’entreprise Alpha Chitin sur le bassin de Lacq (Pyrénées-Atlantiques, NDLR) qui, à partir des champignons et des carapaces de crevettes, va faire des principes actifs des médicaments. » 

La politique de la Région en matière de santé passe d’abord par la prévention. Il s’agit, selon Alain Rousset, d’« intervenir dans les lycées pour pousser les jeunes à faire du sport ». C’est aussi la santé environnementale afin de sortir des pesticides fossiles pour passer à des produits biosourcés. 

« Nous avons plus de 50 entreprises en Nouvelle-Aquitaine qui attendent que leurs produits soient homologués pour se sortir de ce type de chimie complexe », complète le président de Région. Et puis c’est bien sûr la santé humaine. Nous avons structuré toute une recherche et un développement sur le cancer et l’accompagnement des personnes âgées. C’est tout cela que l’on porte dans le cadre de nos compétences en santé globale. »

L’engagement de la Région auprès des jeunes Néo-Aquitains ne s’arrête évidemment pas aux seuls lycées. Logement, mobilité, mais aussi formation seront des pans essentiels de la politique jeunesse en 2024 incarnée par le concept de campus des métiers.

« Comment on sera capable, autour des lycées, de développer les universités de proximité, explique Alain Rousset qui prend pour exemple le Lycée des Métiers du Bâtiment à Felletin (Creuse) – où les élèves peuvent poursuivre jusqu’au Bac +4 dans le même environnement proche -, le Pôle Supérieur de Design Raymond Loewy à La Souterraine (Creuse) – où la formation sur place mène jusqu’au Bac +5, ou encore le « Ferrocampus » de Saintes (Charente-Maritime) qui forment les ingénieurs de demain.