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Denys Bédarride
Aujourd'hui Dernière mise à jour le Lundi 3 Novembre 2025 à 09:00

L’Ariège connait une hausse de 100% des défaillances sur le 3ème trimestre 2025, tandis que 4 autres départements connaissent une hausse à deux chiffres des défaillances : l’Aude, le Lot, le Tarn et le Tarn et Garonne. 6 départements affichent une baisse : l’Aveyron, le Gers, les Hautes-Pyrénées, l’Hérault, la Lozère et les Pyrénées Orientales. Sur les 12 derniers mois, 3 secteurs sont principalement touchés par les défaillances dans la région : les services (32 %), la construction (22 %) et le commerce (20 %).

Des défaillances en hausse en Occitanie, malgré quelques disparités selon les départements 

1297 défaillances d’entreprises ont été enregistrées sur le 3ème trimestre 2025, soit une hausse de +4 % par rapport au T3 2024, après une hausse de +13 % sur l’ensemble de l’année 2024 et de +39 % en 2023. 

On observe une grande hétérogénéité des départements sur ce troisième trimestre 2025 (vs T3 2024) : 

L’Ariège connait une hausse de +100 % des défaillances au 3ème trimestre, tandis que 4 départements connaissent une hausse à deux chiffres, le Tarn et Garonne (+50 %), l’Aude (+23 %), le Lot (+17 %), et le Tarn (+15 %). La Haute Garonne (+5 %) et le Gard (+4 %) connaissent des hausses plus mesurées. 

A l’inverse, 6 départements affichent une baisse : le Gers (-45 %), l’Aveyron (-32 %), la Lozère (-18 %), les Hautes-Pyrénées (-12 %), l’Hérault (-11 %) et les Pyrénées Orientales (-1 %). 

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Cependant, en nombre de défaillances, ce sont la Haute-Garonne (314 cas au troisième trimestre) et l’Hérault (287 cas) qui sont les départements les plus touchés. 

A l’inverse, les départements les moins touchés de la région sont la Lozère (9 cas), l’Aveyron (21 cas) et le Gers (23 cas), suivis de près par le Lot (28 cas) et les Hautes-Pyrénées (29 cas). 

Depuis le début d’année 2025, la région enregistre une hausse de +4 %. Certains départements observent une hausse des défaillances d’entreprises sur les trois premiers mois de l’année (vs T1-T3  2024) comme l’Ariège (+61 %), le Lot (+11 %), l’Aude (+10 %) et l’Hérault (+8 %). 

A l’inverse, la Lozère voit ses défaillances baisser de -25 % depuis le début de l’année, l’Aveyron (-18 %) ou encore le Gers (-10 %). 

Sur les 12 derniers mois, les trois grands secteurs principalement touchés par les défaillances dans la région restent les services (32 %), la construction (22 %) et le commerce (20 %). L’hébergement/ restauration arrive en 4ème position à 15 %. 

Comme chaque année, les entrées en procédures collectives se sont affichées en nette baisse au T3 (-16 %) par rapport au T2, mais le T3 comme le T2 s’affichent à des plus hauts historiques, après une nouvelle hausse par rapport à la même période de 2025 (+5 % et +4 % respectivement) et un record absolu en septembre. 

Cette poussée reflète à la fois la normalisation qui était attendue depuis les niveaux « artificiellement » bas de 2020-2021, et la persistance de faibles fondamentaux du risque crédit qui testent la résilience des entreprises déjà mises à mal par la succession des crises. 

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« Nous nous attendons à un nouveau record de défaillances d’entreprises en France pour 2025. Malgré des signes d’essoufflement en première partie d’année, la tendance à la hausse devrait se poursuivre jusqu’à la fin de l’année, et ce pour la quatrième fois consécutive (au moins +2 % en glissement annuel, après +49 %, +35 % et +17 % en 2022, 2023 et 2024, respectivement). Le nombre annuel de cas atteindrait au minimum 67 500, soit bien au-dessus des niveaux d’avant la pandémie (+23 % par rapport à la moyenne 2016-2019). Nous prévoyons également un nombre élevé de cas pendant une période prolongée en 2026, en raison de la faiblesse persistante de la croissance économique, qui ne s’accélère que légèrement, et du soulagement limité apporté par la politique monétaire. Cela se traduirait par une baisse limitée à 65 500 cas (-3 %), les incertitudes fiscales liées à l’instabilité politique restant des risques importants à la hausse pour ces perspectives, avant une nouvelle amélioration limitée en 2027 (-3 % à 63 700 cas) », explique Maxime Lemerle, Responsable de la recherche défaillances chez Allianz Trade. 

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