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Fiona Urbain
20 août 2024 Dernière mise à jour le Mardi 20 Août 2024 à 08:30

Alors que dans quelques mois les propriétaires devront s’acquitter de la taxe foncière, la note sera plus salée que l’année dernières et les précédentes. Mais que représente le poids de cet impôt local par rapport au remboursement du crédit ? Meilleurtaux a comme tous les ans analysé cette information dans les remboursements des acheteurs pour les 20 plus grandes villes de France. Une charge supplémentaire qui peut selon les villes représenter un ou plusieurs mois de crédits supplémentaires.

En 2023, la taxe foncière coûte en moyenne 113 euros par mois dans les plus grande villes françaises (contre 105€ par mois en 2022). En nette augmentation depuis 2018, cet impôt local peut représenter jusqu’à deux mensualités supplémentaires dans certaines villes. C’est le cas notamment pour Saint-Etienne.

Pour un emprunt sur 20 ans, avec un taux moyen de 3,75% pour acquérir un bien de 70m2, les habitants des 20 plus grandes villes françaises ne seront pas tous logés à la même enseigne. Par exemple un propriétaire orléanais devra rembourser tous les mois 1 037€ pour son crédit et en plus 1 568€ pour la taxe foncière (à l’année), soit l’équivalent d’une mensualité et demie en plus.

En 2024, les villes où le poids de la taxe foncière en mensualités annuelles supplémentaires est le plus important sont principalement celles où le cout d’un achat est le plus faible : Saint-Etienne (2 mensualités), Nîmes et Perpignan (1,8 mensualités), Le Havre et Mulhouse (1,7 mensualité) et Le Mans et Limoges (1,6 mensualités).

« Au-delà de hausse des taux d’intérêt depuis le printemps 2022 qui a clairement contribué à faire grimper la facture mensuelle et en ajoutant à cela la taxe foncière qui ne cesse d’augmenter, il est clair que la facture s’alourdit d’année en année pour les propriétaires et ce sera évidemment la même chose en 2024 » explique Maël Bernier, directrice de la communication et porte-parole de Meilleurtaux.

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Le poids la taxe foncière : souvent inversement proportionnel au prix de l’immobilier

Si dans certaines villes, l’impôt local reste à des montants peu élevés, c’est en fait parce que le cout des mensualités de crédit y est très lourd. C’est le cas pour les acquéreurs parisiens, niçois, aixois et dans une moindre mesure, bordelais et lyonnais.

A Paris, la taxe foncière a cette année fortement augmenté passant de 770€ à un peu plus de 1200€ ce qui correspond finalement à un montant mensuel de 104€ « seulement » si on le rapproche de la mensualité de l’emprunt bancaire qui s’élève à 3 910 euros pour le financement d’un 70m². « Avec des prix aussi élevés, le poids de la taxe foncière représente finalement une broutille, rapportée à ce qui est payé pour le crédit en tant que tel. » analyse Maël Bernier.

Pour un propriétaire lyonnais, la taxe foncière ne représente que 83 euros de plus par mois, faisant passer le montant de la mensualité de 1 976 euros à 2 059 euros par mois taxe foncière incluse. Alors qu’à Nantes, Nîmes ou Montpellier c’est plus de 140€ par mois.

« Si la facture s’alourdit d’année en année, il est honnête de rappeler que depuis 2023, plus aucun propriétaire de résidence principale ne paie de taxe d’habitation, la facture est donc moins élevée au total. Néanmoins cela reste un élément supplémentaire à avoir en tête notamment pour les primo-accédants qui n’ont justement pas l’habitude de payer une taxe en plus des loyers : un saut de charge à intégrer dans les calculs » conclut Maël Bernier.

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