A l’occasion de la Journée de l'Alternance organisée pour la toute première fois par l'Université Paul Valéry Montpellier III (UPVM3) et le CFA ENSUP LR (CFA de l’Enseignement Supérieur en Languedoc Roussillon), étudiants et acteurs de l’économie loc
Non, l’enseignement supérieur n’est pas une voie exclusivement réservée aux filières longues et théoriques, ni au traditionnel schéma Licence-Master-Doctorat.
Car les établissements et universités dispensent une part de plus en plus importante de formations par alternance. Plus d’une soixantaine pour ce qui concerne l’université Paul-Valéry Montpellier 3.
« La question de l’insertion professionnelle est une des missions explicites, de par la loi, des universités », rappelle Laurence Dreyfuss, enseignante-chercheuse et directrice du SUFCO, le service universitaire de formation continue de l’UPVM3. Nous avons entre 30 et 50 % des enseignants qui viennent de l’extérieur en tant qu’intervenants professionnels. »
Faire connaître l’alternance à l’Université
Certes, cela fait plus de trente ans que l’Université prend en charge la compétence de l’insertion professionnelle, et par conséquent, de la formation par alternance de ses étudiants. Mais l’enseignement supérieur peine encore à être associée au principe-même de l’alternance.
« C’est tout notre travail de développer ce mode de formation auprès du grand public et des employeurs, explique Joséphine Arnaud, responsable du pôle service de développement de l’apprentissage au CFA ENSUP LR. Parce que la plupart des métiers, que ce soit en psychologie, information-communication, ou documentation, sont accessibles par la voie de l’alternance. »
Joindre la théorie à la pratique
Même les métiers issus des filières littéraires, artistiques ou des sciences sociales, ont leur lot de parcours professionnalisants.
« Nous avons des formations en licence professionnelle en une année, des masters sur deux ans qui se font aussi en alternance, énumère Laurence Dreyfuss. Ils permettent aux étudiants d’acquérir des savoirs théoriques et académiques, mais aussi une expérience pratique sur le terrain qui favorise la connaissance du monde professionnel. »
« Le CFA travaille avec les entreprises dans l’accompagnement pour recruter des apprentis, complète Joséphine Arnaud. On travaille aussi avec les enseignants pour adapter leur formation à l’alternance. Et on est bien sûr en relation étroite avec les candidats à l’apprentissage. »
Le résultats s’avère payant, au propre comme au figuré. « La plupart trouvent un travail à plus de 90% à l’issue de leur formation sous contrat d’apprentissage, assure la responsable du service au CFA ENSUP LR. Ils sont tous très satisfaits du mode de formation qui leur permet à la fois d’avoir un salaire, de gagner une expérience professionnelle réelle et de rapidement s’insérer dans la vie active. »
Témoignage de Yann Paradot, alternant-étudiant en Master 1 information-communication
Lui est satisfait du mode de formation qui l’a mené à un contrat en alternance avec la Préfecture du Gard. « Parcours atypique », comme il le décrit lui-même en provenance directe de Nouvelle-Calédonie. D’ailleurs, Yann Paradot a mis de temps à s’acclimater à sa nouvelle vie. « C’est vrai qu’au début c’est assez compliqué, concède-t-il. Parce qu’il faut trouver cet équilibre entre la fac, les cours, et les dossiers qui attendent au bureau. »
Mais cet équilibre il est parvenu à le trouver. « J’ai coutume de dire qu’on a deux vies parce qu’il faut gérer la fac et le travail, confie le jeune alternant. Mais une fois que vous avez trouvé votre rythme, c’est que du bénéfice. »
Journée de l’Alternance
Organisée par deux services de l’université – le SUFCO et l’UFA – et le CFA ENSUP LR, la Journée de l’Alternance vise à renseigner les personnels et les étudiants de l’UPVM3 comme les acteurs économiques locaux sur les formations proposées en alternance et sur les dispositifs de l’alternance (contrats de professionnalisation et contrats d’apprentissage).
Des ateliers de perfectionnement des documents de candidatures (cv, lettre de motivation, Linkedin) et de conseil pour la recherche d’offres mais aussi des rencontres avec des alternants sont à disposition des étudiants de l’université.
En parallèle, des rencontres avec des responsables pédagogiques de plusieurs formations en alternance et des agents des services œuvrant à la professionnalisation au sein de l’UPVM3 sont proposées aux personnels et aux professionnels.
Pour cette première édition, deux tables rondes ouvertes à tous, des responsables de formations en alternance, des représentants d’Opérateurs de Compétences (OPCO – UNIFORMATION et AFDAS), des employeurs d’alternants, des agents des services de l’université se sont exprimés notamment sur l’intérêt de l’alternance comme dispositif pédagogique et de professionnalisation et comme dispositif de pré-recrutement.
Par ailleurs, un jobdating dédié aux métiers de la communication, de l’information-documentation, de l’ingénierie numérique et de l’analyse des données a également été mis en place au bénéfice des étudiants de l’université.
L’après-midi même les candidats pré-sélectionnés ont été invités à rencontrer les potentiels recruteurs en présentiel, sur le site St-Charles, ou en ligne pendant une vingtaine de minutes.
Les chiffres de l’alternance à l’Université Paul Valéry Montpellier 3
- Une soixantaine de parcours de formation proposés à l’alternance
- Un peu plus de 300 étudiants en formation en alternance sur 2021/2022
- 289 contrats d’apprentissage et 37 de professionnalisation proposés à l’université
- 17,9 % des employeurs d’alternants de l’université sont des associations
- 29,1 % des employeurs d’alternants de l’université sont des structures publiques
- 53 % des employeurs d’alternants de l’université sont des entreprises privées.
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