La Communauté de communes Vallée de l'Hérault poursuit sa transformation avec un budget ambitieux pour 2025. Dans un entretien exclusif, Jean-François Soto, son président, détaille sa stratégie de développement territorial axée sur la santé, les mobilités et l'attractivité.
Un budget offensif pour 2025
L’intercommunalité affiche ses ambitions avec « 72 millions d’euros de budget votés fin 2024 pour 2025, 49,5 sur le fonctionnement et 23,5 sur l’investissement », précise Jean-François Soto. Un engagement financier qui traduit « une vraie volonté politique, un vrai courage politique de pouvoir soutenir et donc satisfaire les populations actuelles, anciennes et celles qui viennent s’installer ».

La santé comme axe majeur
L’année 2025 sera marquée par une avancée significative dans l’offre de soins avec la construction par le groupe FDI de l’extension du Pôle Santé et l’installation d’un scanner.
« C’est quelque chose qui va marquer vraiment la Vallée de l’Hérault », souligne le président, précisant que ce projet s’inscrit « dans le cadre du contrat local de santé du pays cœur d’Hérault » et sera réalisé « en collaboration avec AÉSIO Santé Méditerranée, avec la mise à disposition de consultations pluridisciplinaires et en même temps un plateau technique de haute volée ».

Mobilités : des infrastructures innovantes
Après la pose de la passerelle sur l’autoroute A750 et l’inauguration du pôle d’échange multimodal en septembre 2024, le territoire renforce son offre de transport.
« On travaille ainsi avec le territoire montpelliérain dans le cadre du SERM (Service Express Régional Métropolitain) pour pouvoir avoir des bus à haute qualité de service », explique Jean-François Soto.
Le président met en avant « tous les modes modernes de mobilité » désormais disponibles : « on peut prendre un vélo, recharger une voiture, faire de l’autopartage et aussi prendre son bus ». Un service de transport à la demande, mis en place fin 2024, montera également en puissance en 2025.

Un territoire en croissance
La communauté de communes, qui compte aujourd’hui 42 500 habitants, accueille 500 à 600 nouveaux habitants chaque année. Pour accompagner cette croissance, l’intercommunalité investit dans « les équipements de la vie quotidienne » avec notamment la modernisation de la collecte des ordures ménagères dans le « trio Aniane, Gignac, Saint-André de Sangonis et le renouvellement d’un certain nombre de stations d’épuration ».

Culture et patrimoine
Le territoire mise également sur son développement culturel avec la poursuite de plusieurs festivals : « Mots Parleurs », « le Théâtre Populaire de la Vallée de l’Hérault » et « Air de Famille ». L’école de musique intercommunale sera renforcée d’un bâtiment modulaire pour le département Musiques actuelles. Travaux de septembre 2025 à mars 2026.
Un important chantier patrimonial verra son aboutissement avec la rénovation de la chapelle de l’abbaye d’Aniane. Coût : 3,5 millions d’euros.
Le label Grand Site de France devrait également être renouvelé.

Soutien à l’économie locale
L’intercommunalité maintient son engagement dans le développement économique à travers « l’aide à l’immobilier » et le soutien à l’agriculture.
Les programmes de rénovation urbaine comme « Rénovissime » et « Faites-le-Mur » se poursuivront pour dynamiser les cœurs de ville.

Une vision stratégique claire
Jean-François Soto résume sa vision : « Notre cadre de référence, c’est combattre le déclassement et faire l’équité territoriale au travers des 28 communes ». Une stratégie qui vise à « équiper, structurer et accompagner le territoire tout en respectant le cadre paysager ».
Cette politique d’investissement soutenue traduit l’ambition d’un « territoire en mouvement qui combat l’immobilisme » et qui entend maintenir « un agenda attractif pour 2025 pour toutes et tous et favoriser la qualité de vie ».
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