Bouches-du-Rhône : Sécurité, patrimoine, urbanisme, jeunesse… Quels sont les grands défis de la Ville de Tarascon pour 2024 ?

Entre 2020 et 2023 , 35 millions d’euros ont été investis sur la Ville de Tarascon dont 70% financés par le Département des Bouches-du-Rhône. 20 millions d’euros supplémentaires seront également engagés dans les prochaines années. Un choix fort porté, dès la première moitié de son mandat, par la municipalité en place.

« Nous avons maintenu le montant d’investissement prévu avant l’inflation galopante qui frappe beaucoup de collectivités, ne serait-ce qu’avec l’augmentation du coût de l’énergie, souligne Lucien LIMOUSIN, Maire de Tarascon depuis bientôt dix ans. Nous maintenons ces investissements sur la totalité des secteurs de la vie quotidienne. »

1,5 million d’euros seront d’ailleurs investis sur trois ans dans un plan d’économie d’énergie concernant notamment le renouvellement de l’éclairage public. C’est ainsi que 1200 points lumineux de la ville passeront en LED d’ici à 2027.

Ouverte en 2023 sur le Boulevard Gambetta, la Maison multi-accueil accueille d’ores et déjà une crèche de 80 berceaux mais aussi les affaires scolaires, la Mission locale et prochainement la Médiathèque qui ouvrira ses portes courant mars 2024.

Mais les seniors ne sont pas en reste non plus depuis que la Ville et le Conseil départemental ont mis en place la Maison du Bel-Âge,le 27 novembre dernier. Initié par la Présidente du Département, Martine Vassal, ce service s’adresse aux personnes de plus de 60 ans en les accompagnant dans leurs démarches administratives et en leur proposant aussi des activités culturelles en complément de celles proposées dans les clubs de troisième âge.

Il est également prévu d’installer de l’habitat inclusif à destination de personnes autonomes mais en difficulté. Ce projet, que le premier bailleur social des Bouches-du-Rhône, 13 Habitat, a repris à son compte, va obtenir un nouveau permis de construire dans les semaines à venir. 

Préoccupation majeure de toutes les générations, la sécurité est déjà un pan essentiel de la politique menée par l’édile Lucien Limousin. En témoigne la signature, le 18 janvier dernier, du contrat sécurité intégrée avec la Préfecture de police des Bouches-du-Rhône. Un engagement « gagnant-gagnant » mené avec l’Etat et qui doit permettre d’oeuvrer à la tranquillité et au bien-vivre des habitants.

Mais la sécurité passe aussi par la prévention des risques naturelles. Et après de nombreux travaux portés par le Symadrem – le Syndicat mixte inter-régional d’aménagement des digues du delta du Rhône et de la mer -, le maire a sollicité l’Etat afin d’obtenir une révision du Plan de prévention des risques naturels d’inondation. 

Par voie de conséquence, il s’agit aussi de modifier le Plan local d’urbanisme intercommunal pour retrouver de la constructibilité ; notamment d’un nouveau centre d’incendie et de secours dont l’architecte sera désigné courant 2024 à l’issue d’un concours et le dépôt de permis déposé avant la fin d’année.

Signé il y a quelques semaines, l’acte 2 d’Action Coeur de Ville dontTarascon fait partie avec 221 autres villes en France, va étendre son périmètre d’action aux entrées de ville, notamment du côté du pont de Beaucaire où la circulation est rompue tout autour du centre ancien. Il s’agit donc de mettre un terme à cette rupture de façon à mieux circuler entre les quartiers.

Parmi ces quartiers où les investissements de la Ville portent ou vont porter leurs fruits : le quartier des Ferrages, qui fait partie intégrante du Quartier Prioritaire Ville. Là, le projet de renouvellement urbain va franchir une nouvelle étape avec des travaux « historiques » de réhabilitation et de rénovation. 

L’extension de l’école Jean Macé symbolise d’ailleurs ce renouveau et va devenir, cette année, un groupe scolaire avec la réalisation d’une maternelle aux côtés de l’école élémentaire déjà existante. Avec la rénovation de la salle Malraux adaptée aux besoins des associations, ces travaux de réhabilitation constituent une programme global de 14 millions d’euros.  

Un autre projet particulièrement important concerne le quartier Kilmaine : une ancienne caserne désaffectée et désormais propriété intégrale de la Ville. Il s’agit là, après sollicitation du groupe Altaréa et de sa filiale « Histoire et Patrimoine », de réaliser sous 6 mois des études pour le réhabiliter et l’intégrer dans la ville.

Après trois années de fermeture, le Théâtre à l’italienne a rouvert ses portes l’an passé et sera restauré pour un montant total avoisinant les 4 millions d’euros. Des travaux d’entretien concerneront également les deux autres emblèmes gothiques de Tarascon, à savoir le Château du XVe siècle et la Collégiale royale Sainte-Marthe datant du XIIe siècle dont les toitures seront réfectionnés. L’Église Notre-Dame-de-l’Assomption à Lansac, petit hameau de la commune de Tarascon, sera également rénovée. 

Par ailleurs, des études de diagnostic de l’état sanitaire seront lancées auprès du Monastère de la Visitation et du Cloître des Cordeliers, mais aussi de l’Hôtel de ville dont la bâtisse date du XVIIe siècle.

« Nous avons des investissements tous azimuts qui ne négligent aucun secteur, assure Lucien Limousin. Qu’il s’agisse de l’urbanisme, de la rénovation, ou de la sécurité, nous essayons de répondre de manière globale aux besoins de nos concitoyens, aînés et générations futures, pour faire en sorte que leur quotidien soit le meilleur possible. »