Laurent WAUQUIEZ, Président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes a présenté les nouvelles ambitions du Fonds d’investissement dédié aux énergies renouvelables OSER et a annoncé deux mesures fortes : la recapitalisation du Fonds régional à hauteur de 12M€ d’ici 2028 et la suppression des investissements dédiés à l’éolien.
En tant que première région de France en matière d’électricité décarbonée (22% de la production nationale de nucléaire et 46% de l’hydroélectricité), la Région Auvergne-Rhône- Alpes est pleinement mobilisée pour le développement des énergies renouvelables, comme l’illustre son action à travers le Fonds Oser. Au-delà du nucléaire et de l’hydroélectricité, une stratégie ambitieuse pour le développement et la structuration d’une filière hydrogène a été mise en place.
L’ambition est claire : faire d’Auvergne-Rhône-Alpes, la première région décarbonée d’ici 2050. Pour y parvenir, un investissement massif pour soutenir les installations photovoltaïques est en marche.
Pour atteindre cet objectif, le Fonds OSER est un levier majeur : grâce à la participation supplémentaire de la Région de 12M€ d’ici à 2028 dont 2,55M€ dès 2024, la capitalisation totale s’élèvera à 24M€.
Avec cette recapitalisation la Région vise l’installation de 500 MWc de panneaux solaires d’ici 2030, soit 10% de l’objectif global.
La production photovoltaïque représente actuellement en Auvergne-Rhône-Alpes une puissance installée de 2.1 GWc (giga watt crète). L’objectif de la Région est d’atteindre 6,5 GWc d’ici 2030 et 13GWc d’ici 2050 (objectifs du SRADDET).
Le Fonds OSER permettra ainsi de fournir une expertise, un accompagnement et des financements aux communes qui souhaitent investir dans des projets photovoltaïques sur le territoire et particulièrement dans le contexte de crise énergétique que nous traversons.
Au-delà du Fonds OSER, la Région soutient également à travers différents dispositifs, le développement de la solarisation avec l’installation de panneaux sur les lycées et l’accompagnement de projets sur les toitures des bâtiments d’entreprises et d’exploitations agricoles. L’installation de panneaux, notamment sur les toits, évite les emprises au sol et s’insère sur des constructions déjà existantes, sans dénaturer les paysages et sans impact majeur sur la biodiversité.
En contrepartie de cette recapitalisation pour soutenir le photovoltaïque, la Région Auvergne-Rhône-Alpes assume pleinement l’arrêt du financement de projets éoliens.
Contresens écologique, l’éolien dénature nos paysages et à un impact néfaste sur la biodiversité (de nombreuses études ont montré l’impact des éoliennes sur les espèces animales). Concernant l’artificialisation des sols, la décision de stopper les projets éoliens soutenus par le Fonds est également motivée par le fait que l’installation d’une seule éolienne représente 1 000 tonnes de béton dans le sol.
Depuis 2013, le fonds a déjà investi 17M€ dans 34 projets d’Energies renouvelables (ENR) pour une puissance cumulée de 200 MW. Cette puissance installée correspond à 14,7% de la puissance installée depuis 2015 en Auvergne-Rhône-Alpes pour les Energies Renouvelables.
« Notre ambition est de franchir une nouvelle étape et de construire le réseau d’énergie de demain, pour bénéficier d’une électricité pas trop chère et respectueuse de l’environnement. Nous avons d’abord misé sur l’hydrogène avec l’ambition de disposer d’hydrogène décarboné qui a le mérite de pouvoir stocker l’énergie et qui nous a permis d’être une région leader en la matière. L’objectif est maintenant d’ajouter un deuxième pilier avec le développement du photovoltaïque. En partenariat avec le Fonds OSER, nous allons opérer une recapitalisation importante à hauteur de 12M€ qui permettra l’installation à terme de 500 MWc (mega watt crète) de panneaux solaires, soit l’équivalent de la consommation et d’émissions de CO2 d’une ville de 100 000 habitants. Nous poursuivons le but d’entrainer un effet de levier pour atteindre d’ici 2030 6,5 GWc (giga watt crète), soit environ la consommation annuelle d’1M d’habitants. Je le répète, nous ne croyons pas à l’écologie punitive qui passe par l’interdiction, mais à l’écologie positive incarnée par les projets », a expliqué Laurent WAUQUIEZ, Président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.