À quelques jours de prendre « ses quartiers d’été », la ville de Tarascon (Bouches-du-Rhône) se prépare à la traditionnelle effervescence de ses festivités. Fêtes de la Tarasque, Festival des Musiques du Monde, Forum des Associations, Marché de Noël et autres traditions provençales, taurines et camarguaises… Autant d’événements qui font la renommée tarasconnaise et contribuent, de fait, à son attractivité. Reportage.
Année des Jeux Olympiques oblige, les festivités 2024 de la ville de Tarascon seront synonymes d’unité. Un « été exceptionnel autour d’événements sportifs, culturels et festifs de grande qualité », s’enthousiasme Lucien LIMOUSIN, Maire de Tarascon. Preuve en est, dès le 1er juin, avec la Color Run de la Tarasque. Un événement organisé par Tarascon Athlétisme avec la Ville. Une course festive – et forcément colorée ! – qui sera suivie par une soirée musicale.
Avant cela, la municipalité et son pôle événementiel plongeront les curieux au coeur des traditions culturelles et festives de Camargue, le mercredi 1er mai. L’occasion pour les attrapaïres de tous âges de tenter d’arrêter les taureaux avant leur arrivée. Plus tard, la 41ème édition du célèbre Marché aux Fleurs (18 et 19 mai), transformera, elle, Tarascon en un gigantesque jardin coloré, odorant et animé par plus de 80 exposants – fleuristes, pépiniéristes et artistes.
Et des artistes, il y en aura à l’occasion de la Fête du Cordage (7, 8, 9 et 10 juin). Sélectionnés par la Ville et le guitariste Mario Reyes, ils rythmeront les rues de Tarascon aux ambiances flamenco. Avant que la Fête de la Musique (21-22 juin) n’offre aussi son lot de manifestations populaires. « Nous aurons également de l’opéra avec la cantatrice tarasconnaise Cécilia Arbel et l’association qu’elle a créée, « Les Enfants de Mnémosyne », complète le maire. Ce sera une manière, aussi, de démocratiser cette culture. » Rendez-vous, pour cela, le samedi 22 juin.
Les Fêtes de la Tarasque : 550 ans de légendes
Une fois encore, les Fêtes de la Tarasque (28 juin au 1er juillet) vont permettre aux Tarasconnais de renouer avec l’histoire médiévale de la ville dans l’enceinte du château du Roi René. Mais aussi de retrouver le fameux Tartarin, personnage emblématique de Tarascon.
« Tarascon est riche de son patrimoine, on peut tout y découvrir, se réjouit Morade BOURMEL, Adjoint au Maire, Délégué à la programmation des fêtes et aux animations festives, taurines et commerciales. La Marche des Tartarin (8 juin, NDLR) est une marche théâtralisée qui vaut la peine de venir pour y participer. » « Nous organisons aussi des courses camarguaises, complète Lucien Limousin. Avec le concours de mon adjoint Morade BOURMEL, qui est un ancien raseteur, nous aurons, dans le cadre des Fêtes de la Tarasque, des rencontres et rendez-vous gratuits. »
Médiévales, provençales, bouvines, festives ou encore de Sainte Marthe… Toutes les traditions tarasconnaises seront mises à l’honneur encore une fois pour ces Fêtes de la Tarasque. « C’est un week-end très intense. Il y aura des animations au château, dans les espaces festifs ou les arènes, assure Patrice BLANC, Directeur du pôle événementiel de la Ville de Tarascon. La fête sera vraiment au coeur de la ville ! »
De prestigieux artistes invités
Après Patrick Sébastien l’an passé, de nouveaux artistes de renommée viendront performer pour Tarascon. Le dimanche 30 juin, Chimène Badi et Natasha Saint-Pier seront les têtes d’affiche de la soirée « village bodegas » accompagnées de l’Orchestre Richard Gardet.
Les aficionados de tauromachie aussi auront droit à leurs célébrités, les 5 et 6 juillet pour la Féria de la Jouvènço. Pour l’occasion, les arènes municipales seront foulées – entre autres ! – par les toreros Lalo de Maria, Nino Julian ou encore Miguel Losana au cours d’une tienta et de deux novilladas.
Le 6 juillet, également, la Cour d’honneur du quartier Kilmaine accueillera le « Concert Magie du Classique de Mozart à Django ». Un concert sous la conduite du violoniste Yardani Torres Maïani à la tête de son ensemble Yoshka. Un programme riche et délivré en deux parties. La première sera consacrée au classique (Mozart, Haydn, Rameau, Brahms, Dvořák, etc.). La seconde, à la musique Gypsy – ou Manouche – du grand Django Reinhardt, pionnier du jazz à la française.
Et aussi…
Autre rendez-vous juilletiste, la Fête nationale, avec plusieurs rendez-vous (13-14 juillet). Sont prévus apéro-tango, commémoration, petit-déjeuner républicain ou encore concours de la chanson française. Le Festival des Musiques du Monde (les samedis 3, 10, 17 et 24 août) donnera lieu à une quinzaine de concerts gratuits. Du swing américain au paso-doble, en passant par la valse mexicaine et le rock’n’roll…
Enfin, une douzaine de rendez-vous culturels ponctueront ces festivités avec des expositions inédites au Musée d’Art et d’Histoire. Parmi elles : « Résidence des Thés » à retrouver dès à présent et jusqu’au 29 juin prochain. « Elle a été réalisée par l’artiste plasticienne Marie-Claire Rey. Elle travaille dans l’infiniment petit à partir de sachets de thés qu’elle détourne et transforme en un vaste dressing intimiste et miniature », confie Marie-Chloé PUJOL-MOHATTA, Adjointe au Maire, déléguée au patrimoine, à la culture et au cadre de vie.
Les festivités : une précieuse vitrine du patrimoine tarasconnais
Morade Bourmel, Adjoint au Maire, délégué à la programmation des fêtes et aux animations festives, taurines et commerciales l’assure : « les festivités et les animations créent des richesses. Aujourd’hui, beaucoup de manifestations et d’animations à Tarascon sont gratuites. On a un marché de Noël exceptionnel, l’un des plus beaux de Provence. Les festivités de Tarascon sont réputées dans toute la région. Donc même s’il est difficile de le quantifier, il y a vraiment un retour économique à ces festivités. »
Cette programmation 2023 des Festivités entend donc rendre la ville plus dynamique. Et ce, « à l’heure où les manifestations taurines, culturelles et festives de Provence sont régulièrement mises à mal et bafouées », rappelle le maire de Tarascon. « Dans notre société où il y a beaucoup de violence et de personnes repliées sur elles-mêmes, nous avons besoin de mettre du lien. Et les festivités font ce lien. »