Clermont-l'Hérault a franchi une étape majeure dans sa politique de la ville. La commune vient de signer un contrat de ville ambitieux, en présence du préfet de l’Hérault et de nombreux partenaires. Objectifs : s’inscrire dans une dynamique de revitalisation du quartier prioritaire, marqué par des difficultés sociales et économiques. Reportage.
« La mise en place du contrat de ville à Clermont est un enjeu majeur, parce que c’est un dispositif qui vient compléter tous les dispositifs que nous avons comme Petite ville de demain, ou l’opération programmée de l’habitat », a souligné Gérard Bessière, maire de Clermont-l’Hérault.
Clermont-l’Hérault, ville dynamique avec ses 1 450 entreprises, présente toutefois des disparités sociales marquées. Pour l’édile, ce contrat est une pièce essentielle d’un puzzle plus vaste visant à améliorer les conditions de vie des habitants du quartier.
« Le Quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV) de Clermont l’Hérault concerne 3300 habitants. C’est un quartier dans lequel le taux de chômage est élevé et les indicateurs sociaux sont souvent dégradés. Donc nous voulons améliorer progressivement les conditions de vie des gens qui résident dans le QPV, de telle sorte qu’ils soient des citoyens comme les autres » assure le maire.
Un projet global pour un quartier en mutation
Ce contrat de ville, d’une durée de six ans, s’articule autour de quatre axes principaux :
- Éducation et jeunesse : Renforcer le soutien scolaire, favoriser l’accès à la culture et aux loisirs, et accompagner les jeunes vers l’insertion professionnelle.
- Accès aux droits et lien social : Améliorer la lisibilité des services publics, lutter contre l’isolement et favoriser le lien social.
- Cadre de vie et sécurité publique : Valoriser le patrimoine, améliorer la sécurité et favoriser le vivre ensemble.
- Emploi et développement économique : Soutenir l’emploi, développer l’entrepreneuriat et renforcer les compétences.
François-Xavier Lauch, préfet de l’Hérault, s’est félicité de cette initiative : « C’est la formalisation d’un contrat sur des bases extrêmement saines qui sont ces beaux équipements. » Il a notamment souligné l’importance des investissements réalisés dans l’éducation, avec l’inauguration d’un nouveau groupe scolaire, d’un centre médical scolaire et d’une restauration scolaire.
Des partenaires unis pour un objectif commun
Ce contrat de ville est le fruit d’un travail collaboratif entre l’Etat, la Région, le Département, le Pays Coeur d’Hérault, la Communauté de communes du Clermontais, la CAF, Hérault Logement, la Banque des territoires, BPI France, la Chambre du Commerce et de l’industrie et la Chambre des métiers et de l’artisanat. Ensemble, ils s’engagent à mettre en œuvre des actions concrètes pour améliorer le quotidien des habitants du quartier prioritaire.
Les clés de la réussite
Pour Gérard Béssière, la réussite de ce contrat repose sur plusieurs facteurs :
- La coordination des acteurs : Tous les partenaires doivent travailler de manière cohérente et complémentaire.
- La participation des habitants : Les habitants doivent être associés à toutes les étapes du projet.
- L’évaluation régulière : Il est essentiel de mesurer les résultats obtenus et d’ajuster les actions en conséquence.
« Si l’État n’avait pas été là pour ces projets, ils ne se seraient pas faits », a ajouté François-Xavier Lauch, évoquant les projets futurs, comme la transformation de l’ancienne école Jean Vilar en centre culturel et la réhabilitation de la friche industrielle Salasc en tiers-lieu et centre de santé. L’État apportera plus d’un million d’euros pour ces initiatives.