Les vœux du nouveau président de la Haute-Garonne entre mobilité et bouclier social

Les tout premiers vœux à la presse de Sébastien Vincini, élu président de la Haute-Garonne le 13 décembre dernier, ont débuté par une tonalité nationale. « Cette réforme (N.D.L.R. des retraites) est vécue comme une injustice totale, j’espère que le gouvernement va revenir à la raison ». Et de prévenir : « Je serai aux côtés de ceux qui se mobilisent, je serai un acteur national ». Il doit d’ailleurs rencontrer cette semaine le ministre des Solidarités pour discuter de l’expérimentation du revenu de base. « Je suis ouvert à toute forme de contractualisation avec l’État si l’on trouve de nouvelles pistes pour lutter contre la précarité », souligne Sébastien Vincini.

À quelques semaines du vote du budget du Département, sur fond de guerre et d’inflation, le président promet de « renforcer le bouclier social et amplifier nos politiques, nous allons être réactifs dans ce contexte ». Ainsi les bons solidaires lancés en pleine pandémie sous le mandat de Georges Méric seront pérennisés. Depuis 2020, ils se montent à 23 M€. L’an passé la moitié des dépenses de la collectivités a été allouée à l’accompagnement social, soit 923 M€.

Le Conseil départemental annonce 201 M€ investis dans les transports en commun de l’agglomération toulousaine alors même que ce n’est pas là sa compétence. Dont 102 M€ pour la troisième ligne de métro, 65 M€ dans le prolongement de la ligne B ou encore 24,25 M€ dans les bus Linéo. 

« La 3^e ligne n’est plus un sujet politique, c’est lancé ! C’est un sujet comptable », résume le président. « Il faut améliorer les mobilités du quotidien. Nous allons faire en sorte que notre collectivité puisse être facilitatrice. Nous avons des sujets en partage il faut les remettre sur la table », poursuit Sébastien Vincini, annonçant une entrevue avec le président de Toulouse Métropole pour la fin du mois.

Et de lister les projets dans la 4^e métropole de France : la multi-modalité avec rabattement sur les gares, un RER urbain, des aménagements ferroviaires du nord de Toulouse… « Je ne veux pas mettre en danger la capacité financière à répondre à l’urgence sociale, mais sur la question des mobilités il faut que l’on dégage des marges de manœuvre. Il faut un big bang ! ».

Et, en la matière, Sébastien Vincini se dit « favorable à la gratuité des transports du quotidien, pour réduire le nombre de kilomètres parcourus en voiture ».

Concernant la ligne à grande vitesse vers Bordeaux, le Département rappelle qu’il participera à près d’un tiers des investissements consentis par les collectivités de la région, soit à hauteur de 534,3 M€.

Quant au réseau express vélo : « On a doublé la mise », avec 100 km prévus pour 2028 grâce à un investissement de 100 M€.