Montpellier : Comment la Région Occitanie s’engage aux côtés des entreprises pour imaginer le futur du travail ?

La pandémie, les crises climatiques, la dépendance aux énergies carbonées, les conflits, les changements sociétaux ont profondément impacté notre façon de travailler sur les dix dernières années. 

Aujourd’hui en France, les salariés sont à la recherche d’un meilleur équilibre entre vie professionnelle et privée, mais ils sont également beaucoup plus sensibles aux questions environnementales et économiques dans le contexte inflationniste. Par exemple, 78% des travailleurs d’Occitanie plébiscitent le télétravail que ce soit pour réduire leur empreinte carbone ou pour éviter de passer leur temps dans les bouchons !

C’est face à ce constat que la Région a lancé cette expérimentation à travers la Cité de l’Économie et des Métiers de Demain.

Marie-Thérèse Mercier, conseillère régionale, a souligné l’importance cruciale de ce programme d’expérimentation pour la région. « On est sur la transformation des modèles économiques, on veut devenir la 1ère région à économie engagée et donc travailler et expérimenter sur le futur du travail en ouvrant le champ des possibles » 

La Région impulse pour encourager non seulement la transformation des modèles économiques des entreprises, mais aussi des modèles sociétaux, c’est pourquoi elle agit en concertation avec les acteurs économiques du territoire. Une dizaine de TPE et PME portant des projets structurants ont participé à ce programme d’expérimentation. 

Patrice Brochier, fondateur de NaitUp, a présenté l’idée novatrice de la “semaine hybride”. Une nouvelle approche qui encourage les entreprises a dégager du temps de travail pour leurs employés sur des actions RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises). 

«  La semaine hybride consiste à consacrer un temps de l’entreprise à l’extérieur. Donc les collaborateurs vont passer ce temps là sur des projets d’associations, des projets qui ont du sens, un impact sur l’environnement et un réel effet sur la société. » estime Patrice Brochier.

Ce programme d’expérimentation amène les entreprises à mieux contribuer au fonctionnement territorial. « Ça vient aussi répondre à notre démarche de devenir une société à mission. Donc voilà, c’est un projet qui s’inscrit parfaitement et qui va nous permettre d’expérimenter de nouvelles modalités, de nouvelles façons de fonctionner en interaction avec des projets portés par des associations locales »  explique Fabienne Amadori, Co-présidente du groupe ISIA

Le futur du travail est un Défi Transversal, il concerne tous les secteurs d’activité, sans distinction entre l’industrie, les services ou l’agriculture. Cependant, les méthodes d’expérimentation doivent être adaptées aux spécificités de chaque secteur. « Je citais tout à l’heure l’exemple des entreprises numériques, puisque nous en avons beaucoup dans la région, où elles ont des salariés qui souvent ont des temps de pause, des temps libres entre deux missions. Et donc c’est à ce moment là que les salariés peuvent s’engager et devenir acteurs de la société » poursuit Marie-Thérèse Mercier.

Ce programme d’expérimentation, s’inscrit parfaitement dans le Pacte Vert de la Région Occitanie. En cohérence avec la vision portée par la Région et sa Présidente Carole Delga, de faire de l’Occitanie la première région à économie engagée. 

Marie-Thérèse Mercier ajoute que « Il y a par exemple dans les grandes entreprises qui sont engagées sur ce programme aussi bien une Banque avec le Crédit Agricole, qu’une grande entreprise comme Royal Canin que des entreprises du numérique, tous les secteurs sont représentés avec de très beaux projets ».

Cette initiative offre un aperçu concret du futur du travail et des valeurs qui animeront les entreprises de demain, que ce soit sur le plan de la RSE, du télétravail, ou bien de leur impact environnemental, « Il y a des sujets autour de la biodiversité, du végétal, de la préservation de la ressource en eau, de l’insertion, de la transmission des compétences. On a vraiment des gros sujets, c’est un engagement des citoyens qui va se faire sur la durée et non pas au coup par coup avec de petites actions » conclut Marie-Thérèse Mercier.