Ce 4 mai à Pessac, Alain Rousset, président de la Région Nouvelle-Aquitaine visitait les locaux de l'entreprise Ademtech, qui développe des outils de dépistage et diagnostic du Covid-19.
Entreprise de biotechnologies spécialisée dans le domaine de l’extraction d’acides nucléiques, Ademtech porte désormais un projet de recherche visant à développer un ensemble d’outils de dépistage et de diagnostic permettant l’analyse moléculaire d’échantillons respiratoires sur les patients atteints du Covid-19.
« L’activité principale d’Ademtech est la fabrication de kits et notamment la préparation d’échantillons biologiques », explique Sandrine Godichaud, directrice générale de l’entreprise.
« Ces dernières années, l’entreprise s’est orientée sur les kits d’extractions d’acides nucléiques, en incluant une technologie propre de fabrication de particules magnétiques ».
Des kits utilisés par la police scientifique
En pratique, les kits d’extractions fabriquées par Ademtech sont notamment utilisés par les laboratoires de la police et de la gendarmerie scientifique pour isoler l’ADN retrouvé sur des scènes de crime.
La technologie développée par l’entreprise girondine avait ainsi été mise à profit pour identifier les 150 victimes du crash de l’avion de la Germanwings, en mars 2015.
« Je suis assez admirative de ce qui est réalisé ici, dans des conditions extrêmement rigoureuses de qualité biologique et technologique, mais également de la capacité d’évolution de cette entreprise régionale », déclare Françoise Jeanson, conseillère régionale déléguée à la santé.
Une technologie propre
Ademtech propose également aux hôpitaux des outils pour détecter des infections fongiques et parasitaires, particulièrement chez les patients en service de réanimation.
Ce savoir-faire a permis à l’entreprise de s’engager très tôt dans la lutte contre le Covid-19, en proposant des fournitures pour tests diagnostics via la plate-forme régionale de mise en relation des initiatives industrielles créée par la Région et l’ADI.
L’entreprise et ses 18 salariés se retrouvent désormais à l’étroit dans les locaux du Bioparc Bordeaux Métropole, un parc dédié à l’accueil des entreprises de la filière des sciences et technologies de la santé.
« Il est nécessaire de trouver des locaux, car notre directeur de production a besoin d’espace supplémentaire de stockage à température ambiante », explique Sandrine Godichaud.
Une possibilité à laquelle le président Alain Rousset semblait assez réceptif : « Si maintenant on peut développer cette entreprise, je n’y vois aucun souci. Il y a encore de la place au sein du Bioparc. »
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