La décision de déplacer l'amarrage des bateaux de croisière vers la rive droite, en aval du pont Chaban-Delmas, d'ici 2030. annoncée par Pierre Hurmic, le maire écologiste de Bordeaux, suscite de nombreux débats. La CCI Bordeaux Gironde appelle à des études comparatives avant de juger, mettant en lumière les enjeux économiques et environnementaux pour la ville.
Une escale prisée en cœur de ville
L’amarrage des paquebots en plein cœur de Bordeaux est un élément clé de l’attrait touristique de la ville. En 2023, près de 60 000 passagers ont fait escale à Bordeaux. Pour cette année 2024, 66 navires sont attendus, dont 39 à Bordeaux même et 21 au Verdon.
Les armateurs privilégient cette destination qui permet aux passagers de découvrir directement le centre-ville. Cette spécificité favorise des séjours plus longs, générant ainsi plus de dépenses sur le territoire : un paquebot reste en moyenne deux jours à Bordeaux, contre 24 heures habituellement dans d’autres ports.
Une économie mise en danger ?
Actuellement, les escales près du centre-ville, facilitées par le pont levant Chaban-Delmas depuis 2013, génèrent d’importants bénéfices pour le centre commercial Bord’eaux et les commerçants de la rue Sainte-Catherine. Environ 3,2 millions d’euros de dépenses sont prévues par les passagers et membres d’équipage dans les commerces de la ville.
Et que dire de l’impact sur l’environnement ?
Une étude réalisée par ATMO France, couvrant la période de février 2022 à février 2023, indique que l’impact des paquebots sur la qualité de l’air dans les quartiers proches du port est faible. Par ailleurs, le port a accueilli en 2023 plusieurs escales de navires avec des motorisations hybrides (Hurtigruten) ou fonctionnant avec des biocarburants (Ponant), soulignant un effort pour réduire l’empreinte écologique des croisières.
Article : Léna Pelette
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