Plus qu'ailleurs, l'économie touristique - celle qui fait vivre le territoire - est en difficulté. En plus de l'effet Covid, la Côte d'Azur doit faire face aux conséquences de la tempête Alex. Pour se préparer pour la saison 2021, le CRT est déjà dans les starting-blocks avec son plan de relance pour sauver (le soldat) Tourisme Côte d'Azur.
Fut un temps, il y a encore un an, la saison touristique c’était 12 mois sur 12 : entre la saison estivale puis l’hivernale, le tourisme d’affaires, les événements internationaux remplissaient les hôtels et pas que… Le tourisme et les secteurs connectés font vivre le territoire, d’où la nécessité de mettre aujourd’hui, alors alors que tout est arrêté, les bouchées doubles pour sauver à minima l’été 2021.
Sept positionnements pour un double objectif du CRT
Au Comité régional du tourisme Côte d’Azur, les responsables n’avaient pas le choix : le plan d’action devait être développé avec optimisme et avec un double objectif.
Tout d’abord, accentuer les efforts de réassurance et conversion de la destination auprès d’une clientèle socle et historique : en France et en Europe de proximité, à l’année, notamment sur la cible CSP+ afin d’enrayer la chute du panier moyen.
Puis, attirer les nouvelles générations hautement volatiles (génération Z, millenials), mais moins sensibles aux préoccupations sanitaires, en privilégiant de nouveaux axes pour les séduire.
Pour y arriver, sept positionnements figurent dans le plan d’action autour des sports (et les activités de plein air dont le vélo), du nautisme, de la culture dont la thématique jardins sera à l’honneur en 2021 sans oublier la gastronomie, du haut-de-gamme (offre sécurisante drainant une clientèle à fort pouvoir d’achat), du tourisme d’affaires, de la consommation de loisirs et du tourisme écoresponsable (tendances green et slow-tourisme, montagne et écotourisme).
Trois scenarii
Bien se préparer c’est anticiper, envisager toutes les possibilités et évolutions de la crise sanitaire. Ainsi le CRT prévoit trois scenarii.
Le premier, le plus pessimiste basé sur la clientèle uniquement française. Aux cibles de l’été 2020 – Île-de-France, Lyon, Grand Sud – des régions de Strasbourg Mulhouse Nantes et Bordeaux seront ajoutées. Pour cela plusieurs campagnes de notoriété grand public voir de séduction à l’attention des médias et influenceurs sont prévues.
Également la conversion et l’accompagnement des hôteliers dans la vente des nuitées.
Le deuxième scénario prévoit l’ouverture du marché européen. Des actions de communication et de marketing direct sont prévues notamment sur les marchés allemand, italien, scandinave, suisse et belge, les deux derniers marchés étant en croissance.
Et enfin le troisième scénario, le plus optimiste et celui où le flux aérien international est repris. Des actions avec AtoutFrance sont déjà prévues dans ce cas-là. Les cibles principales seront la Russie et l’Ukraine les États-Unis et le Moyen-Orient.
Les nouveautés
En plus du renforcement des stratégies mises en place en 2020 – et notamment le marketing direct, le CRT compte cette année sur deux nouveautés : les touristes ambassadeurs et l’arrivée de l’hôtellerie voire de la vente des nuitées sur leboncoin.
Le tourisme d’affaires
En dehors des saisons touristiques, des périodes de vacances, la Côte d’Azur vivait au rythme des congrès, salon et autres business events, tout s’arrêtait net en mars dernier.
Le CRT vient en appui des actions de Provence Côte d’Azur Events et de convention bureaux de chaque ville. De plus, il sera présent aux salons professionnels tel IMEX Francfort et IBTM Barcelone.
Le tourisme d’affaires étant en plein mutation, les professionnels réfléchissent à de nouveaux modèles hybrides. Les formats évoluent, notamment ceux du corporate qui est sur le télé travel. La Côte d’Azur a une carte à jouer dans cette évolution en développant des voyages de travail… à l’hôtel !
Réagissez à cet article